Demain vendredi 5 juin, c’est la Journée mondiale de l’environnement (JME) que le monde célèbre chaque année à cette date depuis 1972. Pourquoi le 5 juin et 1972 ; c’est-à-dire il y a 48 ans ? Cette année-là, du 5 au 16 juin, à Stockholm (Suède), se tient à l’initiative de l’ONU, le premier Sommet de la terre.
C’est la première conférence des Nations unies sur l’environnement qui dorénavant va revenir tous les 10 ans. L’Algérie, très active, y était représentée par le diplomate Mohamed Khaled Kheladi.
Dix ans plus tard, en 1982, à Nairobi (Kenya), le deuxième Sommet de la terre tente de faire un bilan de la décennie écoulée mais c’est incontestablement le Sommet de la terre de Rio de Janeiro (Brésil) en 1992 qui aura un retentissement mondial par sa taille, le nombre de présidents et chefs d’Etat présents et la gamme étendue des problèmes examinés. Deux documents majeurs y sont élaborés : la Déclaration de Rio et le Plan d’action mondial visant à promouvoir le développement durable appelé Action 21.
C’est aussi de Rio qu’est vulgarisé le concept «du développement durable» définit comme «un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs».
La délégation algérienne, forte de 4 personnes est dirigée par Ahmed Djoghlaf, sous-directeur au MAE qui deviendra le secrétaire exécutif de la Convention sur la biodiversité (CDB) de 2005 à 2012. En 2002, le Sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg (Afrique du Sud) donne naissance à un nouveau Plan d’action de 153 articles avec l’élaboration de la notion de l’entreprise économique responsable et d’environnement équitable. C’est A. Bouteflika en personne qui dirige la délégation algérienne.
En 2012 retour de la conférence à Rio que l’on nommera Rio+20. En 2022, un nouveau sommet est prévu toujours à Rio. Au programme : la création d’un Conseil de la terre, d’un Institut sur les océans et sur le climat, ainsi qu’un programme d’actions 2000-3000.
Mais qu’est-ce que la JME ? Stockholm lui a donné dès le départ des objectifs moraux et pratiques qui se sont affinés au fil des conférences : donner un visage humain aux problèmes environnementaux, amener les peuples à devenir les agents actifs du développement durable et équitable, promouvoir le fait que les communautés sont incontournables dans les changements d’attitudes en ce qui concerne les problèmes environnementaux et défendre le partenariat qui assurera à toutes les nations et les peuples d’apprécier un futur plus sûr et plus prospère. Initiative locale nationale ou internationale individuelle ou collective, elle sera célébrée activement cette année sur les réseaux sociaux, Covid-19 oblige. Habituellement, un pays est choisi pour abriter la célébration internationale. Elle sera donc virtuelle.
Les annonces pleuvent sur les expositions virtuelles, des concerts, des vidéoconférences, des films, des jeux et des concours qui soulignent la relation devenue évidente entre la pandémie et la conservation de la biodiversité, concours. Un thème est attribué à chaque JME. En 2020, c’est la biodiversité qui est mise au centre des préoccupations mondiales. La disparition des animaux et végétaux par ce qu’ils sont détruits ou par la destruction de leurs habitays a atteint un niveau où l’on parle aujourd’hui d’une 6e extinction de l’histoire géologique de notre planète.
El Watan