Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Chems-Eddine Chitour, a indiqué jeudi à Alger que le comité national chargé de l’évaluation des revues scientifiques avait retenu plus de 90 titres des 500 soumis dans le cadre de la promotion et de l’indexation des revues scientifiques dans une base de données internationale.
Lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), présidée par Slimane Chenine, président de l’institution parlementaire, et en réponse à une question du député du Front Al-Mustakbal, Nasredine Aouinet, sur le manque de revues scientifiques classées dans le domaine du Droit qui permettraient aux doctorants de publier leurs travaux en amont de la soutenance de leurs thèses, le ministre a précisé qu’un comité scientifique avait été mis en place auprès de la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique dans le but d’unifier les critères de soutenance des thèses et des normes de reconnaissance des revues scientifiques.
Il a ajouté que ce comité était chargé d’accompagner l’instance de rédaction des revues scientifiques universitaires et de promouvoir leur classification selon des normes scientifiques établies permettant d’élargir les espaces de publication scientifique au profit des enseignants universitaires et des chercheurs dans diverses disciplines et de leur offrir de plus grandes possibilités de publier leurs travaux et recherches dans un délai raisonnable.
M. Chitour a, à ce propos, fait savoir que sur 500 revues soumises à son appréciation, le comité avait retenu plus de 90 revues scientifiques remplissant les conditions et répondant aux normes internationales, soulignant que la plupart des sujets traités dans ces revues se rapportaient aux sciences sociales, aux sciences humaines, au Droit, aux sciences politiques, aux sciences économiques et aux sciences de gestion.
Dès lors, les enseignants chercheurs et les doctorants peuvent publier leurs travaux dans la plupart des revues scientifiques nationales et internationales.
Le même responsable a soulevé le problème de la publication des thèses, indiquant que les auteurs de ces thèses dont la majeure partie est rédigée en langue arabe, « ne les traduisent pas vers la langue anglaise, pour pouvoir les envoyer vers les revues étrangères ».
Il a affirmé que les responsables du secteur ont demandé, depuis quatre mois, aux doctorants, de traduire leurs thèses vers l’anglais, ce qui leur permettra de diffuser leurs articles via une revue de catégorie « A », « B » ou « C ».
Il a rappelé que l’acceptation des publications scientifiques « est soumise, depuis la promulgation des textes réglementaires, à l’appréciation de l’instance scientifique, comités et conseils scientifiques au niveau des établissements de l’Enseignement supérieur, à laquelle revient la tâche de déterminer les critères devant être réunis dans les domaines scientifiques en vue de la publication d’articles des doctorants ».
M. Chitour a saisi l’occasion pour rappeler que l’amélioration du rendement de la formation dans le 3e cycle, « constitue l’un des axes principaux dans le programme du secteur, comme l’illustrent les différentes mesures prises dans ce cadre, les plus importantes, sont la publication de la Charte de thèse, le Carnet du doctorant et l’organisation de la formation selon les filières ».
Concernant les dispositifs réglementaires adoptés dans le secteur à ce propos, le décret exécutif n 98 – 254 du 17 août 1998 relatif à la formation doctorale, à la post-graduation spécialisée et à l’habilitation universitaire, amendé et complété qui a abordé, selon M. Chitour, dans son article 55, la soutenance de la thèse de doctorat, à travers une formation pour approfondir les connaissances dans un domaine donné reposant sur l’innovation et le renouvellement avec un nombre de règles scientifiques et réglementaires, dont notamment l’élaboration d’un travail de recherche original ayant fait l’objet d’au moins une publication scientifique dans une revue scientifique d’intérêt reconnu ».
APS