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L’organe de coordination pour la lutte contre la désertification et la relance du barrage vert prochainement installé

L’organe national de coordination pour la lutte contre la désertification et la réhabilitation du barrage vert sera installé prochainement, a indiqué mercredi à Alger, Saliha Fartas, directrice à la Directrice générale des forêts (DGF), précisant que les études d’évaluation de l’état de cette bande verte ont été engagées en vue d’identifier tous les besoins notamment des populations vivant dans les régions des hauts plateaux.

Intervenant lors d’une journée d’étude organisée par l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG), sur le thème « zones d’ombres-barrage vert, opportunités d’une stratégie de développement durable de la nouvelle Algérie », Mme Fartas a précisé que cet organe, créé par un décret exécutif publié en juillet dernier, sera installé prochainement par le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Abdelhamid Hemdani.

L’organe chargé de l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation du programme d’action national de la lutte contre la désertification et l’atténuation de la sécheresse, ainsi que de la relance du Barrage vert, regroupera, selon la même responsable, 16 représentants de ministères concernés par cette mission, dont la Défense nationale, l’Intérieur et les collectivités locales, les Ressources en eau, l’Environnement, la Transition énergétique et les Energies renouvelables, les Transports et les travaux publics ainsi que les Finances. 

Présidé par le ministre de l’Agriculture, l’organe devra réaliser dans un premier temps les études d’évaluation du stade actuel du Barrage vert de manière à identifier les forces et les faiblesses de cette bande, ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour réussir sa réhabilitation dans le cadre d’un projet prévu sur la période 2020-2023, a expliqué Mme Fartas ayant présenté lors de cette journée d’étude une communication sur le thème  » Barrage vert : Etat des lieux et perspectives ».

Affirmant que l’objectif tracé par les pouvoirs publics est celui d’étendre la superficie végétale de 3,7 millions d’hectares actuellement à 4,7 millions à l’horizon 2035, la représentante de la DGF a assuré qu’un financement de  335.000 dollars pour la réalisation des études a été obtenu auprès des organisations onusiennes.

Ce projet intégré multisectoriel vise le développement et l’amélioration des conditions de vie des populations qui vivent au niveau des zones situées dans cette bande verte, a-t-elle fait savoir précisant que la réhabilitation ne consiste pas en une simple opération de reboisement.

Il est ainsi envisagé la création de plusieurs activités socio-économiques (artisanat, tourisme, élevage, bois…) afin de fixer les populations et de mettre en place une chaine de valeur, a souligné la responsable de la DGF.

S’agissant de la demande de financement de 43 millions de dollars pour la réalisation du projet sollicitée auprès du Fond vert pour le climat, un organisme financier de l’Organisation des Nations unies et rattaché à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, Mme Fartas a affirmé qu’elle est toujours « en phase d’examen par cette instance, tout en assurant que les autorités du ministère de l’Agriculture ont présenté tous les documents nécessaires pour bénéficier de cette enveloppe ». 

Selon les données de la DGF réalisées à l’aide du GPS, la superficie du Barrage vert couvre 13 wilayas, 165 communes dont plus 200 zones d’ombre recensées.

Créé en 1970, suite à une décision relative à la mise en place du périmètre de reboisement de Moudjebara dans la wilaya de Djelfa, le Barrage vert fait face, selon une étude réalisée par les services du Bureau national d’études pour le développement rural (BNEDER), sur la vulnérabilité de ce patrimoine, à des aléas du changement climatique surtout dans la partie centre et ouest qui accélèrent sa dégradation.

APS

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