L’Algérie consomme près de sept (7) milliards de sacs en plastique par an, a fait savoir lundi à Alger la ministre de l’Environnement, Dalila Boudjemaa, appelant à l’adoption de législations limitant les dangers de l’utilisation du plastique sur la santé et l’environnement.
Dans une allocution lue en son nom par la SG du ministère, Meriem Ben Mehdi, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des droits des consommateurs, célébrée cette année sous le slogan « La lutte contre la pollution plastique », la ministre a indiqué que « l’Algérie fait partie des grands consommateurs des sacs en plastique au niveau mondial », ajoutant que « 60 à 80% des déchets plastiques sont jetés dans la nature, la mer et les Oueds ».
Elle a relevé, dans ce sens, l’existence de « simples » méthodes pour contenir les déchets plastiques dont les opérations de broyage, de dissolution et de pompage ce qui permet leur transformation en de nouveaux produits recyclées y compris les matières d’étanchéité.
Mme. Boudjemaa a plaidé pour le lancement d’une réflexion sur ce point en tenant compte du sort du sac en plastique après son utilisation ainsi que les séquelles sanitaires, urbaines et environnementales qui pourraient en découler.
En outre, « les dernières inondations démontrent le risque que constituent ces déchets plastiques qui bloquent, parfois, les réseaux d’évacuation sanitaires en zones urbaines en sus des gaz à effet de serre (GES) contribuant à l’aggravation du réchauffement climatique, explique la ministre.
Selon les chiffres avancés par la première responsable du secteur, les déchets ménagers contiennent 17% de plastique soit 130.000 tonnes/an de la quantité annuelle produite au niveau national.
De son côté, le ministre du Commerce, Kamel Rezig a souligné l’importance d’intensifier les campagnes de sensibilisation des consommateurs à la nécessité d’éviter le jet anarchique du plastique et d’inciter à l’utilisation de produits alternatifs.
Concernant la protection des consommateurs, il indiqué que son département ministériel avait préparé plusieurs textes législatifs, en cours de signature et de publication au Journal officiel (JO), relatifs au service après-vente ainsi qu’aux conditions d’hygiène appliquées dans les structures de restauration.
Il s’agit également de la réglementation technique fixant les conditions et modalités applicables à l’apposition du code-barre sur les produits destinés à la consommation humaine et des caractéristiques des produits en caoutchouc destinés au contact alimentaire.
Pour sa part, le ministre de la Poste et des Télécommunications, Brahim Boumzar a fait savoir que son département ministériel élaborait des projets de textes réglementaires, lesquels sont « à un stade très avancé » et permettront de renforcer la protection des droits des consommateurs, à l’instar du projet de décret exécutif relatif à la portabilité des numéros et de celui d’arrêté exécutif fixant les conditions et modalités de certification des équipements bancaires et des installations électriques sans fil.
Au terme de cette cérémonie, MM. Rezig et Boumzar ont supervisé l’émission d’un timbre-poste à l’occasion de la Journée mondiale des droits des consommateurs, consacré au thème « Consommons Algérien ». Conçu par le regretté plasticien Karim Tamardine, ce timbre sera émis en 200.000 exemplaires.
APS