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Affluent de Oued El Hamiz : Des cités érigées sur les rives du cours d’eau

A la pollution s’ajoute le risque d’inondation qui s’accentue à chaque saison hivernale.

Plusieurs cités et lotissements d’habitation ont été érigés durant les années 1990 sur les berges d’un affluent de Oued El Hamiz, à l’instar de la cité Faîzi, dans la commune de Bordj El Kiffan, devenue au fil des années une localité assiégée par les ordures et la pollution qui émane de ce cours d’eau hautement insalubre.

Ce oued continue sont cheminement naturel à travers la cité pour aboutir au lieudit Qahouet Chergui. Avant d’atteindre cette localité, le cours d’eau passe par une cité d’habitation tentaculaire, où les maisons ont été dangereusement bâties sur ses berges. En dépassant le pont de Qahouet Chergui, en direction de la mer, un autre lotissement a été construit tout au long de l’oued.

Les dernières maisons font face à la plage, dans un alignement sinueux et mal agencé qui renseigne sur l’absence totale d’un plan d’urbanisation établi préalablement par les autorités compétentes.

Les habitants de ces quartiers subissent depuis des années les désagréments et les nuisances générés par la pollution qui caractérise l’oued. «Nous avons pris attache avec les autorités concernées par notre problème, afin de venir à bout de ces nuisances, en vain. Rien n’a été fait pour améliorer notre cadre de vie qui se trouve altéré par la pollution de l’Oued», confie un habitant de la cité Faïzi. Et d’ajouter : «Nous avons pris l’initiative de nettoyer les abords de l’oued à nos frais. Cependant, cela reste insuffisant, car le vrai problème reste celui des déversements anarchiques qui s’effectuent tout au long du cours d’eau.»

En effet, certains ateliers et même des poulaillers jettent leurs déchets dans l’Oued qui est devenu au fil des temps un réceptacle pour toutes sortes de déchets. «Un matin, nous avons été réveillés par une odeur nauséabonde. Après vérification nous avons constaté que durant la nuit, des milliers de carcasses de poulets ont été jetées dans l’oued», affirme un habitant. Le même problème prévaut par ailleurs dans la localité de Douar Ben Ziane qui se trouve sur les bords du chemin de wilaya 149.

Les dernières maisons du lotissement ont été construites sur les rives de cet affluent. Seuls quelques mètres séparent les habitations du lit de l’oued. Le quartier a été créé durant les années 1990, sur les restes d’un hameau de maisons très anciennes.

L’extension s’est faite de manière anarchique et improvisée. «Durant la décennie noire, les responsables locaux de Bordj El Kiffan, entre autres le DEC, ont attribué des lots de terrain à tort et à travers. Ce lotissement n’aurait pas dû voir le jour, compte tenu de sa proximité avec un oued très pollué», déplore un ancien habitant de la localité.

En plus de l’avilissement du cadre de vie des habitants de ces quartiers par la pollution du cours d’eau, le risque d’inondation est permanent. L’oued peut à la moindre chute de pluie sortir de son lit et provoquer une catastrophe. D’ailleurs, des inondations se sont produites par le passé, révélant la vulnérabilité de ces lotissements d’habitation face à une crue.

A la cité Faïzi, même un cimetière a été inondé. D’après les habitants de la cité, «les dernières tombes du cimetière ont été emportées par la crue, d’autres ont été éventrées laissant apparaître des ossements», raconte un habitant.

Si la capitale est en train de se débarrasser de la grande pollution qui émane de Oued El Harrach, l’est de la capitale n’est paradoxalement pas préservé de ce genre de dégradation écologique. Pour assainir l’environnement et le préserver de la pollution, il est impératif de prendre en charge tous les déversements qui souillent les plages et les cours d’eau de la capitale.

El Watan

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