Les pays en développement dont l’Algérie qui sont les plus touchés par les conséquences des changements climatiques dus au réchauffement climatique, n’ont pas reçu d’aide financière promise par les pays industriels développés qui sont à l’origine de ses changements, a affirmé la directrice de l’Agence nationale des Changements climatiques (ANCC), Saida Laouar.
Invité au Forum de l’environnement, diffusé via une vidéo partagée sur la page Facebook du ministère de l’Environnement, Mme Laouar a fait savoir que les pays développés avaient promis aux pays en développement touchés par les conséquences des changements climatiques, une aide financière de 100 Mds USD pour la réalisation de projets devant renforcer leurs capacités à faire face aux changements climatiques dus au réchauffement climatique, à l’instar des inondations, des feux de forêts, des canicules et autres catastrophes naturelles, ajoutant que cette promesse n’a jamais été honorée.
Les pays développés avaient également promis le transfert de nouvelles technologies au profit des pays en développement afin de faire face aux changements climatiques, ce n’était que des promesses en l’air, a-t-elle dit.
La même responsable a souligné que l’accord de Paris, ratifié par l’Algérie en octobre 2016, impose aux pays développés « le financement » et « l’accompagnement technique » des projets environnementaux en faveur des pays touchés par les émissions polluantes en vue de leur permettre de s’adapter aux changements climatiques.
La Directrice des changements climatiques au ministère de l’Environnement, Fazia Dahlab a, pour sa part, affirmé que l’Algérie, à l’instar des autres pays en voie de développement « n’est pas responsable » du réchauffement climatique et de l’appauvrissement de la couche d’ozone, mais elle est plutôt « victime » de ses répercussions.
Au regard de sa position géographique dans une région exposée à la vulnérabilité au climat, notre pays a le droit de bénéficier d’un soutien financier international pour financer les grands projets lui permettant de s’adapter à ces changements climatiques, a-t-elle préconisé.
En se basant sur un rapport du Comité d’experts de l’ONU en climatologie, Mme Dahlab a indiqué que le contenu de celui-ci avait établi scientifiquement que « l’Algérie qui se situe au Nord de l’Afrique, est grandement exposée à la vulnérabilité au climat », sachant que le taux de ses émissions de gaz à effet de serre n’est que de 0,39 %, un taux très faible par rapport aux pays développés (la Chine 22% et les Etats unis 28%).
Lors du Sommet Action Climat 2019, tenu en septembre 2019 à New York, l’Algérie s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7% et s’est dite prête à les réduire de 22 % d’ici 2030, dans le cas où elle bénéficie d’un financement international, a-t-elle rappelé.
APS