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Transition énergétique: Chitour mise sur les compétences nationales

Le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems Eddine Chitour, a souligné mardi à Alger la nécessité pour le pays de s’appuyer sur les compétences nationales pour faire sortir l’Algérie de sa forte dépendance aux hydrocarbures, en contribuant à sa transition énergétique.

S’exprimant lors d’une conférence intitulée « la transition énergétique pour l’Algérie nouvelle », tenue à l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG), M. Chitour a estimé que « ce n’est pas les ressources énergétiques ou minières qui font la richesse du pays mais plutôt sa ressource humaine ».

Dans ce sens, il a cité l’exemple des informaticiens de l’Inde qui exportent chaque année pour 30 milliards de dollars de logiciels et bien d’autres entreprises à travers le monde qui brassent des centaines de milliards de dollars en investissant dans les TIC, l’industrie et la pétrochimie.

Dans ce même ordre d’idées, cet ancien professeur à l’Institut polytechnique a fait observer que l’Algérie, qui engrangé environ 1.000 milliards de dollars de recettes pétrolières entre 2000 et 2020, n’ a pas investi cette rente dans des secteurs à forte valeur ajoutée: « Preuve en est le pays demeure dépendant des hydrocarbures et le budget de sa Loi de finances est toujours indexé sur le prix du baril du pétrole ».

Paradoxalement, durant les années soixante dix, a-t-il poursuivi, les recettes d’exportation n’étaient pas aussi importantes (22 milliards entre 1965 et 1978) « mais le pays avait tout de même utilisé une bonne partie de cet argent dans le développement de l’industrie, avec pour slogan Semer du pétrole pour récolter de l’industrie ».

« Nous n’avons pas d’autres solutions que l’économie de la connaissance pour nous en sortir « , a-t-il insisté, en appelant les pouvoirs publics à entreprendre des mesures attractives en faveur des compétences locales afin de les préserver et de stopper ainsi la fuite des cerveaux vers l’étranger.

Par ailleurs, le ministre a alerté sur le déclin des réserves de pétrole et du gaz soulignant l’impératif pour le pays de promouvoir le principe de la rationalisation énergétique et le développement des énergies renouvelables.

Dans le cadre de la transition énergétique, il a rappelé que le pays s’est engagé de réduire sa consommation en gaz de 10% au cours de cette année. Il a également évoqué la feuille de route interministérielle pour la conversion des 100.000 voitures des parcs administratifs en GPL.

En outre, le ministre a préconisé l’exploitation du potentiel national en bois, rappelant que cette source fait parti des modèles énergétiques même dans les pays industrialisés.

« Actuellement les quantités à exploiter sont minimes n’excédant pas les 120.000 mètres cubes, mais on pourrait augmenter ce volume avec le rétablissement du barrage vert par l’implantation d’arbres à croissance rapide », a-t-il suggéré.

Quant à l’exploitation du gaz de schistes, il a considéré que c’est une richesse qu’il faut préserver pour les générations futurs.

« Il n’est pas question de polluer le Sahara. Le gaz de schiste sera exploité lorsque la technologie sera respectueuse de l’environnement », a-t-il lancé , ajoutant qu’il y’a des nappes phréatiques de 45.000 milliards de mètres cubes d’eau à préserver au Sud du pays.

APS

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