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Avec comme axe prioritaire le développement des énergies renouvelables : Vers la reprise du partenariat stratégique dans l’énergie en 2021

En 2019 et en 2020, les activités dans le cadre du partenariat stratégique Algérie-UE dans l’énergie ont été limitées. Ce que l’UE cherche à rattraper. A court terme, la partie européenne mise en effet sur la relance.

Dans la perspective d’une transition énergétique, l’UE espère reprendre rapidement les activités du partenariat stratégie dans le secteur de l’énergie avec l’Algérie.

C’est le souhait émis dans le communiqué sanctionnant le 12e Conseil d’association Algérie-UE, et ce, d’autant que le cadre existe déjà et le partenariat en question cherche depuis 2015 à renforcer la sécurité de l’approvisionnement, promouvoir les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et encourager les investissements à travers un co-financement à hauteur de 11 millions d’euros.

Le dialogue entre les deux parties a déjà repris en septembre 2018 avec notamment les réunions des groupes d’experts «gaz» et «électricité, énergies renouvelables et efficacité énergétique». Comment et quand aura lieu cette reprise ? «Nous espérons que les activités de ce partenariat stratégique pourront reprendre dès que possible en 2021.

Les axes privilégiés du dialogue et de la coopération sont le développement des énergies renouvelables et le renforcement de l’efficacité énergétique. L’hydrogène vert et le gaz vert / décarbonisé sont des nouveaux sujets, très importants dans le contexte de la transition énergétique, qu’on pourrait aussi discuter dans ce cadre tout comme la nouvelle vision algérienne en matière de transition énergétique», nous répond-on à ce sujet au niveau de la délégation de l’UE (DUE) à Alger.

Ainsi, selon la même source, le programme d’appui au secteur des énergies renouvelables principalement électriques et de l’efficacité énergétique est en cours d’exécution et ses activités vont se poursuivre jusqu’à mars 2022.

Le programme en question mise sur le soutien à la révision et l’élaboration des dispositifs institutionnels, politiques et réglementaires favorables à la mise en œuvre des politiques énergétiques durables à travers le déploiement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Il s’agit également de contribuer à la facilitation des investissements privés (locaux et étrangers) à moyen et à long termes dans des projets d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique.

Le renforcement des capacités techniques et de gestion des institutions figure aussi au menu des actions prévues.

«L’équipe du projet travaille en bonne coopération avec toutes les parties prenantes concernées du côté algérien, a établi les premiers diagnostics sectoriels par exemple en matière d’analyse du réseau électrique national en vue d’intégrer des quantités importantes d’énergies renouvelables, d’analyse du marché des produits fort consommateurs d’énergie en vue d’un dispositif renforcé de labellisation énergétique, d’analyse du parc existant des bâtiments en vue de la mise en place et diffusion d’une nouvelle réglementation thermique des bâtiments», nous explique-t-on auprès de la DUE.

Pour la délégation, pour préserver sa capacité d’exportation de gaz naturel, l’Algérie devra développer la production d’énergie solaire parallèlement à l’intensification de ses efforts pour maîtriser la consommation interne et la relance de la production y compris à travers les investissements étrangers.

«L’UE demeure prête à soutenir davantage ces efforts de l’Algérie, même si les conditions concurrentielles du marché mondial du gaz naturel évoluent, les relations énergétiques entre UE et Algérie resteront stratégiques et basées sur l’interdépendance (fournisseur/client)», s’engage la DUE.
A titre de rappel, l’Algérie est le 3e fournisseur de l’UE (en 2018 et 2019, 11% des importations européennes de gaz naturel ont été en provenance de l’Algérie), alors que l’UE est le marché le plus important pour le gaz algérien.

Le pacte vert au cœur du dialogue politique Algérie-UE

Parmi les axes de coopération Algérie-UE, figure le pacte vert qui est «une priorité absolue pour l’UE». Ce dossier, apprend-on, sera au cœur du dialogue politique de l’UE avec ses principaux partenaires dont l’Algérie.

Le pacte vert va orienter les priorités de la coopération et de l’assistance financière européenne. «Dans ce contexte, les questions liées à l’hydrogène vert et au gaz vert / dé-carbonisé deviennent très importantes pour l’UE ; elles pourraient être de nouvelles pistes à explorer dans le cadre du partenariat stratégique UE-Algérie dans le domaine de l’énergie», nous explique-t-on au niveau de la DUE. Le Pacte vert européen vise aussi à transformer l’économie européenne en faisant de l’action climatique une opportunité de croissance et développement. «De façon similaire, la transition énergétique peut représenter une opportunité importante pour contribuer à la diversification et au développement de l’économie algérienne».

El Watan

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