Les entreprises algériennes du secteur de la collecte et du recyclage croisent les doigts, après une période de crise à la fois sanitaire et économique qu’elles espèrent dépasser bientôt. Ils confirment leur volonté à développer ce secteur à très haut potentiel à tout prix.
Cependant, des freins d’ordre réglementaires, institutionnels et économiques fragilisent le secteur. Les entreprises de collecte et de recyclage peinent à décrocher des marchés publics. L’approvisionnement facturé des déchets de qualité est limité pour les entreprises de recyclage, dû à un faible taux national de tri sélectif (8%) au niveau des institutions étatiques. Le reste des déchets collectés par le secteur privé n’intègre pas le circuit formel à cause d’un vide juridique encadrant l’activité de collecte, ce qui constitue un manque à gagner pour le Trésor public.
L’inexistence d’une traçabilité et d’une normalisation de nos produits recyclés empêche leurs exportations et fait ainsi perdre à notre pays un potentiel économique non négligeable. L’innovation technologique, une vision progressive du changement de nos procédés de traitement des déchets et l’intégration du nouveau modèle de l’économie circulaire peuvent constituer un puissant levier pour améliorer d’une part, le volume des déchets recyclés et développer cette industrie à grande valeur ajoutée et génératrice d’emplois, d’autre part.
Pour finir, le recyclage devrait avoir la plus grande considération politique, sociale et économique vu qu’il touche l’environnement, la qualité de vie et l’économie dans sa branche la plus noble.