Le projet du Plan d’action du gouvernement vise en matière d’énergie l’intensification des efforts d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures à même d’augmenter les capacités de stockage et de raffinage à 35 millions tonnes/an à l’horizon 2024, en sus de la concrétisation de la transition et l’efficience énergétiques, a fait savoir lundi à Alger le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab.
M.Arkab, qui s’exprimait sur les ondes de la Radio nationale, a souligné que le Gouvernement a consacré un volet important à l’Energie dans son Plan d’action, lequel prévoit une intensification des opérations d’exploration et une orientation vers l’exploitation de nouveaux gisements en vue de découvrir de nouvelles réserves et développer les industries manufacturières.
Rappelant que l’espace minier national s’élève à 1.500.000 km² pour un taux d’exploitation de 40% seulement, M. Arkab a affirmé que le groupe Sonatrach sera soutenu pour se lancer dans l’exploration de nouveaux gisements en partenariat avec des firmes étrangères spécialisées.
Le secteur de l’Energie s’attèlera, conformément au Plan d’action, à doubler la production nationale en hydrocarbures (pétrole et gaz), l’objectif étant, a-t-il dit, de reconstituer le stock que possédait l’Algérie, consommé à hauteur de 60% ces 20 dernières années.
« Le stock national en hydrocarbure doit dépasser les 60% pour pouvoir couvrir la demande nationale en produits pétroliers et d’honorer nos engagements avec les partenaires étrangers », a souligné le ministre.
M.Arkab a insisté, à cette occasion, sur l’importance de la nouvelle loi sur les hydrocarbures permettant à Sonatrach de renforcer ses capacités de production et d’attirer les investisseurs étrangers.
En outre, le ministre de l’Energie a rappelé que le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune avait mis l’accent sur l’impératif de lancer, incessamment, le développement des industries manufacturières et « d’augmenter les capacités de raffinage de 27 millions de tonnes/an actuellement à 35 millions de tonnes/an d’ici 2024, pour répondre à la demande nationale sur les matières pétrolières et mettre un terme à l’importation dans ce domaine ».
En matière de transition énergétique, le ministre a souligné que le gouvernement veillera à diversifier les ressources énergétiques à la faveur d’un programme de développement des énergies renouvelables qui permettra de produire 15.000 mégawatts à l’horizon 2035, dont 4.000 mégawatts d’ici 2024.
Le projet du plan d’action du gouvernement vise à réduire l’utilisation du gaz dans la production de l’électricité, a-t-il précisé, indiquant que le gaz est utilisé à hauteur de 98 % dans la production de l’électricité.
Le recours aux énergies renouvelables permettra d’assurer près de 240 milliards de M3 de gaz naturel, évitant ainsi l’émission de 200 millions de tonnes de CO2.
Une commission sectorielle restreinte a été installée sur instruction du Premier ministre, Abdelaziz Djerad pour la mise en œuvre du programme des énergies renouvelables.
Cette commission, composée des ministres de l’Energie, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de l’Environnement et des Energies renouvelables, devra élaborer un Plan pour les énergies renouvelables.
Il a mis l’accent, dans ce cadre, sur le rôle du Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique à travers la coordination entre les différents secteurs.
Concernant la mis en œuvre effective du programme des énergies renouvelables, le ministre a indiqué qu »il sera fait recours à la ressource humaine qualifiée », indiquant que les contacts établis entre le ministère et les experts dans les domaines de l’énergie font état de l’existence de 2.300 techniciens et experts dans ce domaine, ajoutant que les études ont démontré que les prix du kilowattheure (kwh) d’énergie alternative se rapprochent des prix de production de l’énergie du gaz naturel et sont parfois inférieurs.
Le ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables produira 1.000 mégawatts à l’horizon 2030, a-t-il ajouté.
APS