Un atelier pour lancer de façon officielle les activités inscrites dans le cadre du projet porté par la GIZ (Agence de coopération allemande), intitulé «Renforcement de la gouvernance climatique au service de la mise en œuvre de la Contribution déterminée au niveau national», soumise par l’Algérie dans le cadre de son adhésion à l’Accord de Paris, a été organisé hier à Alger.
À cette occasion, la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Zerouati, a rappelé que l’Algérie s’est engagée à mettre sa contribution déterminée au niveau national en lançant le projet de coopération algéro-allemand sur le renforcement de la gouvernance climatique, dans le cadre d’un partenariat entre le ministère des Affaires étrangères et son ministère. «Ce projet vise le renforcement de la gouvernance climatique en Algérie» a souligné la ministre qui soulignera que ce projet repose sur trois piliers qui sont le législatif, l’institutionnel et le financier. Mme Zerouati indiquera aussi que «le lancement de ce projet arrive juste à la suite de l’adoption du Plan national climat de l’Algérie (PNC) où le gouvernement a établi une ambitieuse feuille de route aux changements climatiques en Algérie». Il coïncide aussi avec l’installation du Commissariat des énergies renouvelables et le lancement d’autres projets sur l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables avec le lancement du projet et la troisième communication nationale.
De nombreuses autres activités sont en cours de réalisation autour de la question des changements climatiques. Ces efforts reflètent selon le membre du gouvernement «l’engagement de notre pays à avancer dans nos engagements à la lutte contre les changements climatiques tant pour l’adaptation que l’atténuation». Et d’affirmer que «le plan national climat est le premier jalon de l’Algérie pour se conformer aux engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris».
L’Algérie qui ambitionne de réduire entre 2021 et 2030, les émissions nationales de gaz à effet de serre de 7% pourrait selon la ministre faire preuve de plus d’ambition si les soutiens financiers internationaux sont accordés. Et de rappeler que «les pays développés se sont engagés à aider les pays en développement, d’autant, ne manquera pas de relever Mme Zerouati que c’est ce volet qui constitue le maillon faible en Algérie et qu’il y a lieu de le renforcer, notamment en développan des projets et le montage financier de projets à soumettre aux différents bailleurs de fonds. L’adaptation de la législation algérienne qui n’a pas intégré tous les nouveaux concepts et processus de changements climatiques, pourrait être révisée par l’intégration des changements climatiques dans le dispositif réglementaire notamment à tout ce qui touche le volet financement pour l’adapter au nouveau contexte international.
Le représentant du ministère des Affaires étrangères, Athmane Mehadji a souligné, pour sa part, le fait que l’Accord de Paris sur le Climat adopté fin 2015 impose une réalité nouvelle et oblige l’Algérie à aller plus de l’avant pour ce qui se rapporte à la défense climatique. Une nouvelle situation qui renvoie, selon le sous directeur de l’Environnement et du développement durable et social, à l’adoption «de normes et des standards nouveaux» censés permettre à l’Algérie d’atteindre les engagements contractés. Toutefois, estime M. Mehadji, la réduction des émissions à effets de serre de 7% «n’est pas une chose aisée pour un pays en développement comme le nôtre». Mais, même si, selon lui, «des obstacles innombrables s’y opposent», il reste que la tâche n’est pas impossible à accomplir si l’on y met «la volonté nécessaire».
Sur l’objectif assigné à l’atelier, qui durera une semaine et auquel prennent part des représentants de nombreux départements ministériels, il dira qu’il est double. D’une part, il vise à restituer aux membres du Comité national climat et autres participants les évolutions enregistrées à l’issue des différentes étapes franchies pour le lancement du projet et d’autre part, il a pour finalité l’identification par les acteurs clé, des activités devant être menés dans le cadre des quatre composantes du projet que sont la gouvernance, l’adaptation, l’atténuation et l’approche territoriale.
Les secteurs de l’Energie et des forêts ont été choisis pour le volet adaptation et Guelma et Djelfa ont été choisies comme wilayas pilotes pour niveau local.
Le représentant de l’ambassade d’Allemagne a indiqué pour sa part qu’il existe entre l’Algérie et son pays une longue tradition de coopération dans le domaine climatique. Il en voudra pour preuve la présence en Algérie de la GIZ qui remonte aux années 1970. Il dira aussi son souhait de voir les deux pays «progresser ensemble pour concrétiser les engagements pris et rehausser les ambitions afin de lutter contre les changements climatiques». La directrice résidente de GIZ indiquera dans son allocution que «la prochaine étape sera la signature de l’accord d’exécution du projet».
APS