« Nous visons un objectif de valorisation d’un taux de 50% des déchets, à l’horizon 2030 », a révélé, lundi à partir de Tipasa, la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati.
La ministre, qui a procédé l’ouverture d’un forum sur « la réalité des investissements dans le recyclage et la transformation des déchets », en marge d’une visite de travail, a souligné que la « stratégie nationale du secteur environnemental vise un taux de 50% de déchets ménagers recyclés, à l’horizon 2030 ».
Elle a fait part, au titre des actions mises en œuvre pour atteindre cet objectif, de l' »élaboration au niveau de chaque wilaya du pays, d’un plan qui lui est propre pour le recyclage de ses déchets », avec, a-t-elle dit, l' »implication de tous les acteurs concernés, dont les experts et les jeunes ».
« Les autorités de chaque wilaya sont appelées à la mise au point d’un plan prenant en compte la réhabilitation de toutes les compétences locales, avec l’implication impérative de l’université et des jeunes », a-t-elle assuré, en outre.
Précisant que la stratégie nationale suscitée porte sur l' »encouragement des jeunes les plus innovants, en leur assurant un climat propice pour la création d’entreprises intelligentes » dans ce domaine, qu’elle a qualifié de « trésor non exploité ».
Et de poursuivre « l’Etat est plus que jamais déterminé à aller vers l’économie circulaire grâce à des technologies propres », a soutenu Zerouati, citant pour preuve le conseil ministériel, dont une grande partie a été consacrée dernièrement à la recherche scientifique.
Pour la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables « il est insensé de poursuivre la politique d’enfouissement des déchets, considérés comme une véritable richesse susceptible de constituer une source de revenus principale pour les communes », a-t-elle estimé, déplorant le « non traitement de 98% des déchets ».
« La Loi de finance 2020 assure de nombreuses incitations aux opérateurs économiques exploitant des technologies amies de l’environnement, parallèlement au relèvement des taxes inhérentes aux atteintes et infractions contre l’environnement et le milieu », a-t-elle, en outre, fait savoir, relevant que son département ministériel est « le seul à avoir multiplié les taxes et les mesures répressives ».
Mme. Zerouati a rappelé, à ce titre, la prise de décisions de fermeture de 370 usines durant l’été 2019, pour non respect des normes de protection de l’environnement. Elle a signalé la mobilisation des inspections de contrôle au niveau des directions de l’environnement de chaque wilaya, pour faire face à toute infraction dans le domaine.
Dans son allocution à ce forum, organisé par la Chambre d’industrie et de commerce, en coordination avec les services de la wilaya, le wali de Tipasa, Mohamed Bouchama a fait cas de l’enlèvement, durant cette année, au titre de différentes campagnes d’hygiène, de prés de 1,8 million de tonnes de déchets ménagers et solides », appelant à « une gestion idoine des de conventions avec des petites et moyennes entreprises activant dans le recyclage des ordures, et des Centres d’enfouissement technique (CET), outre l’activation de mesures pour faire face à la dégradation de l’environnement.
Mohamed Bouchama n’a pas manqué, en outre, de citer nombre d’initiatives dans ce sens, dont des rencontres avec les investisseurs pour les inciter à investir le domaine du recyclage des déchets, et l’encouragement des dispositifs de soutien à l’emploi des jeunes à soutenir les activités relatives à ce même domaine.
La ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, s’est rendue au CET de Sidi Rached. Sur place le wali lui a soumis une demande de levée de gel sur le projet du CET de Cherchell, sur un total de trois projets similaires gelés, justifiant sa demande par un « déficit accusé en la matière dans la partie Ouest de la wilaya ».
APS