Une offre faite par un groupe algérien a été jugée recevable, lors d’une séance d’ouverture des plis financiers tenue lundi à Alger, pour la réalisation de cinq centrales électriques photovoltaïques d’une capacité de 10 Mégawatt (MWc) chacune.
L’offre jugée recevable, sur les cinq en lice, est faite par le groupement algérien « Power Generation », sachant que le critère principal de recevabilité des offres financières exige que « le prix de l’offre soit inférieur ou égal au prix plafond de la région concernée ».
Les prix plafonds fixés par la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG) sont de 11,16 DA kilowattheure (kwh) pour la région de Ouargla, de 10,8 DA/kwh Ghardaïa et de 10,24DA/kwh pour la région de Biskra.
Ainsi, pour le lot de Biskra, le prix proposé par le groupement « Power Generation » est 8,28 DA/ kwh, donc inférieur au prix plafond, exigé par la réglementation en vigueur.
Toutefois, cette offre reste « recevable sous réserve », a-t-on appris sur place, en attendant que « quelques corrections soient apportées tel qu’exigé par les représentants de la Commission d’ouverture des plis ».
Pour les autres offres financières, elles ont été jugées non recevables pour « non-conformité avec les prix plafonds ». Ces offres concernent la région de Ghardaïa, portant un lot de cinq centrales pour une capacité de 50MWc et de Ouargla pour un lot de deux centrales de 10MW chacune.
Pour le président de la CREG, Abdelkader Choual, le « fait d’avoir une seule offre financière recevable n’est pas un échec ».
« Ce n’est pas un échec. Il faut qu’on sache aujourd’hui que l’acte d’investir en Algérie est très compliqué. Il faut qu’on analyse la situation et définir, par la suite, les difficultés qui freinent l’investissement « , a-t-il déclaré à l’APS au terme de la séance d’ouverture des plis financiers, tenue en présence du ministre de l’Energie, Mohamed Arkab.
« Nous sommes conscients des limites de l’environnement national en matière de développement de ce type d’infrastructure. Il faut les identifier avec la plus grande précision et proposer des solutions de faisabilité et de prise en charge qui leur donneraient une chance supplémentaire », a-t-il argué.
Selon lui, l’existence d’une offre de 8,28 da kwh, constitue « un indice » qui montre un intérêt pour investir en Algérie.
« Pour une première opération, accorder 50 MWc à un prix de 8,28 da kwh est un exploit que peu de pays ont fait », a-t-il estimé.
Un nouvel appel d’offres sera prochainement lancé
Il a tenu dans ce cadre à préciser que « sur les 150 MWc, 50 MWc uniquement ont été accordés et restent les 70 MW sans offres sachant que pour les 30 MWc de la région d’El Oued, il n’y a eu aucun soumissionnaire ».
Il a, à ce propos, annoncé le lancement d’un nouvel appel d’offres pour la réalisation des centrales restantes sans donner d’autres détails.
Pour ce qui est de regret exprimé par certains soumissionnaires sur le non affichage des prix plafonds, il a expliqué qu’il était mentionné dans le cahier des charges que » les prix plafonds de chaque région sont affichés à l’ouverture des plis financiers ».
Il a, également, souligné que « les prix plafonds ont été évalués par la CREG aussi bien en fonction de l’état de l’art en la matière que de la stratégie de réalisation retenue, ainsi que du contexte économique national ».
« Ces prix sont aujourd’hui une émanation très correcte de ce qui se fait en matière de développement de ce type d’infrastructure dans la région du Moyen-orient et d’Afrique du Nord (MENA) », a noté M. Choual.
Pour rappel, le projet de réalisation de centrales électriques photovoltaïques pour une capacité globale de 150 MWc avait été lancé le 18 novembre 2018.
Son objectif consistait à impliquer de nouveaux acteurs nationaux dans le système électrique algérien pour favoriser l’émergence d’un marché national de électricité concurrentiel et transparent permettant de proposer aux consommateurs une offre énergétique de qualité à des coûts économiques avantageux.
Ce projet concernait quatre wilayas à savoir Ghardaïa, Biskra, Ouargla et El Oued.
Huit (8) entreprises avaient soumissionné à l’appel d’offres national pour la réalisation d’installations de production d’énergies renouvelables dans quatre wilayas, sur les 93 entreprises ayant retiré le cahier des charges, lors de la séance d’ouverture des plis techniques organisée le 12 juin 2019.
Sur les huit offres déposées par les sept soumissionnaires, cinq offres, faites par quatre soumissionnaires ont été retenues par la CREG.
APS