Dans la perspective de répondre au souci permanent d’optimiser l’approvisionnement en énergie électrique, le ministère de l’Énergie «s’attelle à la concrétisation d’un vaste programme de renforcement du réseau de haute tension au niveau national».
L’annonce vient d’être faite par le ministre Mohamed Arkab, en marge la visite de travail et d’inspection qu’il a effectuée au niveau de plusieurs infrastructures relevant de son secteur, dans la wilaya d’El-Oued. Le ministre a également précisé que le programme vise principalement «l’exploitation optimale des ouvrages du réseau de distribution», tout en faisant remarquer cependant que l’énergie électrique est «suffisamment disponible, même en périodes de pic». On apprend qu’il s’agit, notamment de la réalisation de nouvelles infrastructures énergétiques, à l’image, par exemple, de la réalisation des transformateurs électriques de (30/60 KVA), ce qui permettra, à terme, «d’en fini avec les dysfonctionnements et les points noirs». Évoquant justement le problème des coupures survenues pendant cet été, M. Arkab a déclaré que ceci était dû, principalement, à des perturbations au niveau du réseau de haute tension, d’où l’importance et l’impérieuse nécessité de parachever, dans les plus brefs délais possibles, les projets en cours de réalisation. Il convient de signaler, ici, que depuis sa création en 1969, le réseau de l’électricité et du gaz en Algérie a connu un développement important. La production de l’électricité est passée de 600 mégawatts, il y a cinquante ans, à 20.000 mégawatts actuellement. Aussi, le taux national de couverture en électricité est aujourd’hui à 98%, au moment où le taux de couverture en gaz s’élève à 63%, et ce à travers plus de 1.300 communes raccordées sur un total de 1.541. Cela dit, et comme souligné par le ministre à maintes reprises, «en dépit de toutes ces réalisations, il y a encore du chemin à faire, et nous devons travailler davantage pour atteindre les objectifs escomptés, en l’occurrence : acheminer les énergies aux citoyens selon les normes internationales, la qualité supérieure exigée et à bas coût».
Hisser le taux de couverture nationale à 70%, contre 63% actuellement
Il faut dire qu’à la faveur de ce déplacement dans la wilaya d’El-Oued, le ministre a évoqué la question de raccordement des régions et communes au réseau du gaz naturel, citant, dans ce sillage, de nombreux projets qui sont en cours de réalisation, devant ainsi contribuer à hisser le taux de couverture à 70% au niveau national, contre 63% actuellement.
«Ce programme concerne toutes les communes, tant au niveau de cette wilaya que dans tout le pays», a indiqué le ministre. Il est à noter, par ailleurs, qu’il est question actuellement de diversifier les sources énergétiques dans le pays, d’encourager l’efficacité énergétique pour préserver les ressources tarissables, mais aussi d’œuvrer à créer une industrie nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, en vue d’assurer la transition énergétique et créer de nouveaux postes d’emploi. En somme, la vulgarisation des énergies renouvelables est un véritable défi, actuellement, étant donné que l’objectif assigné d’ici à 2028 est la production de 5,5 gigawatts d’énergie solaire. Comme mis en relief récemment par le ministre, cette production attendue à l’horizon 2028, de 5,5 gigawatts d’énergie solaire, «requiert, dès à présent, la disponibilité de tous les acteurs, ainsi que la préparation des processus de gestion, notamment ceux relatifs à la modernisation des systèmes de gestion, à la mise en place des réseaux et compteurs intelligents et à la décentralisation de la gestion», et que cette phase s’inscrit dans le cadre du long processus de mise en œuvre du programme national de développement des énergies renouvelables dans notre pays, qui est en cours de développement.
Recrutement par les sociétés pétrolières : « Priorité aux diplômés. »
Par ailleurs, lors de sa visite dans la wilaya d’El-Oued, le ministre de l’Énergie a inspecté de nombreuses infrastructures, comme par exemple la centrale électrique d’E-Foulia, située dans la commune de Guemmar et entrée en service en 2018. Cette centrale contribue au renforcement du réseau national de transport et de transformation de l’énergie électrique, et emploie 40 salariés, selon les explications présentés, sur place, à la délégation ministérielle.
Les détails d’un autre exposé sur le réseau électrique de toute la wilaya d’El-Oued et les onze postes transformateurs assurant une production de 620 mégawatt, des explications et des éclairages ont été fournis sur les nouveaux projets, notamment les 23 postes transformateurs, «dont les travaux ont été lancés avec une enveloppe de l’ordre de 48,4 mds DA».
Le centre d’enfutage de Naftal et le projet d’extension de la station Naftal au niveau du chef-lieu d’El-Oued ont également été visités par la délégation ministérielle.
Il faut savoir, dans ce cadre, que le centre d’enfutage, situé dans la zone industrielle de la commune de Kouinine, dispose d’une capacité de stockage de 500 m3 (gaz butane et gaz liquéfié). M. Mohamed Arkab a rassuré les citoyens sur le fait de l’approvisionnement en gaz butane, à travers la création de points de vente au niveau des 30 communes de cette wilaya du pays. À retenir, aussi, trois communes d’El-Oued (Debila, Hassani-Abdelkrim et Trifaoui) seront prochainement raccordées au réseau du gaz naturel, comme expliqué dans l’exposé présenté au ministre, lors de cette visite.
L’autre site ayant fait l’objet de la visite de la délégation ministérielle est celui de la centrale électrique d’Oued El-Alenda, réalisée en 2013, laquelle infrastructure compte 8 transformateurs mobiles. Signalons enfin qu’en réponse aux préoccupations des jeunes de la région relatives au recrutement par les sociétés pétrolières, le ministre a souligné que la priorité est accordée aux diplômés, tout en relevant qu’un «intérêt particulier» est accordé à cette question, et qu’une enquête «sera ouverte concernant d’éventuels dépassements, à propos de ce dossier», a-t-il affirmé.
El Moudjahid