ALGER- L’c (AND) a lancé officiellement, mercredi à Alger, la nouvelle version de la plateforme électronique de la Bourse des déchets industriels qui permet de mettre en relation les différents acteurs activant dans le domaine du recyclage.
Le lancement officiel de la nouvelle plateforme de Bourse des déchets industriels a été annoncé à l’occasion d’une Journée d’étude organisée par l’AND, sous le thème « Transformer les déchets en opportunités commerciales », en marge du salon international de la récupération et de la valorisation des déchets « REVADE » qui se déroule au Palais des expositions.
« Cette nouvelle plateforme électronique, intégrée dans le site web de l’AND, est un service lancé à l’intention de tous les acteurs activant dans ce créneau, afin de leur permettre de s’informer sur l’offre et la demande des déchets susceptibles d’être valorisés et sur leurs prix de vente et d’achat », a expliqué Farouk Guettafi, cadre à la direction de l’AND.
Ce projet repose sur le principe selon lequel « les déchets des uns peuvent devenir la matière première des autres », ce qui devrait permettre l’émergence d’une industrie nationale favorisant l’économie circulaire, a souligné M. Guettafi lors de sa présentation de la Bourse des déchets.
La nouvelle plateforme est ouverte à la fois aux générateurs de déchets et aux organisations actives dans la récupération, la transformation et la valorisation des déchets.
« Parmi les utilisateurs potentiels, nous avons les industriels, les commerçants et les artisans, les collectivités, les entreprises de valorisation agréées, les récupérateurs installés et les courtiers », a-t-il énuméré.
Outre l’identification de nouveaux opérateurs par zone et par filière, « cette plateforme permet aux générateurs de déchets de s’en défaire de façon conforme à la réglementation », a-t-il fait valoir.
En parallèle, a-t-il ajouté, elle permet aux récupérateurs et recycleurs de traiter directement avec les générateurs des déchets et d’identifier de nouveaux gisements.
Cette plateforme s’inscrit dans le cadre de la numérisation du secteur de l’environnement qui va contribuer au développement de l’économie verte, souligne-t-il.
Pour sa part, le directeur général de l’AND a met en avant l’importance de cette plateforme numérique qui contribue à la traçabilité des opérations du recyclage, tout en évitant les impacts négatifs de ces opérations sur l’environnement et la santé humaine.
Par ailleurs, il a insisté sur l’intérêt de mettre en place des mécanismes performants pour intégrer le secteur informel du recyclage au circuit formel.
La journée d’étude a également porté sur les nouveaux codes relatifs à la gestion des déchets, mis en vigueur depuis mai dernier.
Elaborés par l’AND en concertation avec le ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables et le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, ces nouveaux codes au nombre de 16 (contre 25 auparavant) permettent une meilleure organisation de cette activité, selon les types des déchets (métaux lourds, déchets ménagers et assimilés..), a expliqué Akila Boudraa, cadre à l’AND.
Selon elle, la révision des anciens codes s’imposait car il y avait une ambiguïté dans l’exercice de cette activité. « Les déchets ménagers par exemple avait le même code que les déchets spéciaux, ce qui créait des confusions dans la gestion des activités de récupération et de valorisation de différents types de déchets », a-t-elle détaillé…
Se référant aux statistiques de janvier 2023, Mme Boudraa a affirmé qu’il y avait 32.500 entreprises activant dans la gestion des déchets, qui sont enregistrées avec les anciens codes au niveau du Centre national du registre de commerce (CNRC).
Seulement 4.000 entreprises sont actuellement enregistrées avec les nouveaux codes en vigueur, selon des derniers chiffres du CNRC, a-t-elle précisé, appelant les autres entreprises inscrites avec les anciens codes, à leur emboîter le pas.
APS