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L’Algérie œuvre à réaliser une transition énergétique de manière progressive

ORAN- Le Secrétaire général du ministère de l’Energie et des Mines, Abdelkrim Aouissi, a affirmé, lundi à Oran, que l’Algérie œuvrait à s’adapter aux mutations mondiales dans le domaine de l’énergie et à réaliser une transition énergétique de manière progressive, en adoptant un mix qui prend en considération l’ensemble des énergies disponibles.

Présidant l’ouverture de la 11e édition du Salon professionnel international des secteurs de l’énergie et des hydrocarbures à l’échelle méditerranéenne et africaine « NAPEC 2023 », représentant le ministre, M. Aouissi a souligné que l’économie mondiale enregistre d’importantes mutations, qui ont sur elle un grand impact, et que l’énergie reste parmi les composantes de ces changements de par le rôle joué par les activités économiques et sociales.

Il a ajouté que les nouvelles mutations structurelles sur la scène énergétique mondiale ont eu un impact « significatif » sur les marchés de l’énergie, car, selon lui, les investissements intra-industriels dans l’industrie pétrolière et gazière ont diminué, ce qui affectera la sécurité de la demande énergétique mondiale et la réalisation de l’équilibre.

M.Aouissi a, en outre, indiqué qu’à la lumière de ces changements, l’Algérie cherche à s’adapter au contexte international et à répondre en même temps à la demande nationale croissante en énergie, tout en contribuant au développement social et économique du pays.

Ces démarches reposent sur la réalisation d’une transition énergétique progressive, en adoptant un mix énergétique qui tienne compte de toutes les énergies disponibles, les plus fiables et les plus propres, et en bénéficiant des gains résultant de l’amélioration de l’efficacité énergétique, tout en œuvrant à la maîtrise de la consommation des matières énergétiques pour préserver les ressources naturelles pour les générations futures, a-t-il expliqué.

Par ailleurs, l’Algérie poursuit ses efforts dans les activités de recherche et d’exploration, pour élargir la sphère de ses réserves, augmenter ses capacités productives, améliorer le taux de récupération de ses réserves pétrolières et gazières, outre son ambition de valoriser et développer les industries pétrochimiques, de renforcer les capacités de transport en vue de préserver son rôle, et de consolider sa place comme ressource qui bénéficie de crédibilité, de fiabilité sur le marché international, a relevé le Secrétaire général du ministère de l’Energie et des Mines.

Dans ce contexte, l’Algérie a également prévu d’importants investissements dans le secteur des hydrocarbures, à travers Sonatrach, dépassant les 42 milliards de dollars au cours de la période 2023-2027, dont plus de 14 milliards de dollars alloués aux projets gaziers, afin de maintenir et d’augmenter ses capacités de production de cette ressource.

En plus de ses ressources fossiles – a ajouté le même responsable – l’Algérie dispose d’énormes capacités en matière d’énergie solaire, grâce au lancement d’un programme de développement des énergies renouvelables, qui vise à atteindre une capacité totale de 15.000 mégawatts à l’horizon 2035, dont 2.000 mégawatts seront prochainement réalisés par Sonelgaz.

A travers ce programme, l’Algérie œuvre à atteindre 30 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique renouvelable. Le secteur travaille à limiter la hausse croissante de la demande sur l’énergie et à rationaliser leur consommation en adoptant un modèle énergétique efficace, permettant l’utilisation optimale de différentes activités économiques et sociales en collaboration avec les secteurs concernés.

Le développement de l’hydrogène figure également parmi les objectifs premiers du Gouvernement, qui vise à en faire un affluent stratégique en ligne avec ses engagements et son programme pour une bonne transition énergétique.

L’Algérie dispose d’atouts importants qui la qualifient pour devenir un leader régional majeur dans ce domaine, notamment grâce à ses capacitésdans le domaine de l’énergie solaire et son vaste réseau d’électricité et de gaz, renforcé par des unités de dessalement d’eau de mer, selon M. Aouissi.

Dans le domaine de la préservation de l’environnement, l’Algérie a adhéré complètement à la dynamique internationale de lutte contre le changement climatique et de lutte contre l’empreinte carbone, en offrant des solutions palpables, conformément à ses engagements dans le cadre de l’accord de Paris et l’agenda de l’ONU 2030, déployant de grands efforts pour lutter contre les effets et adopter une voie proactive pour sa réalisation.

Le stockage naturel du carbone est également l’un des principaux axes qu’adoptera l’Algérie en investissant 1 milliard de dollars dans un projet de reboisement, avec la plantation de 420 millions d’arbres sur une période de 10 ans qui, en plus de stocker le carbone, permettra le développement économique et social et la création d’opportunités d’emploi.

L’Algérie est « ouverte au développement de partenariats pour compléter les techniques et les solutions technologiques visant à réduire les émissions de gaz et à optimiser l’utilisation des gaz récupérés, valorisables sur le marché national et international », a-t-il indiqué, soulignant que « répondre à la demande croissante sur l’énergie de manière durable et économique constitue un grand défi, d’où la nécessité d’œuvrer à renforcer nos capacités productives pour assurer la paix et la transition énergétique, en minimisant l’impact sur les systèmes environnementaux ».

Pour rappel, le NAPEC 2023, organisé trois jours durant par la Sarl NAPEC, connaît la participation de 500 exposants de 45 pays.

APS

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