ALGER- « La déclaration d’Alger » sur le plan d’hydrogène vert a été signée lundi à Alger par le ministre de la Transition énergétique et des énergies renouvelables, Chems Eddine Chitour et le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, lors d’un workshop, co-organisé par les deux départements.
Lors de son allocution présentée à ce workshop, organisé sous le thème « développement de la filière de l’hydrogène et son potentiel pour la transition énergétique », M. Chitour affirmé que cette rencontre, qui a réuni les chercheurs et les compétences nationales, constitue une première étape d’un plan pour développer la filière de l’hydrogène vert en Algérie. « Une fois finalisé, ce plan sera présenté au gouvernement « , a-t-il précisé.
Le ministre a souligné l’impératif pour l’Algérie d’aller graduellement vers les énergies propres, dont l’hydrogène vert et de préparer sa transition énergétique pour 2030, en limitant la surexploitation des énergies fossiles, qui sont en continuel déclin, en plus de leur impact négatif sur l’environnement.
Pour M. Chitour, l’hydrogène est actuellement le combustible propre de substitution stratégique des prochaines décennies face aux problèmes liés à la crise actuelle de l’énergie, et aux émissions de gaz à effet de serre. Pour étayer ses propos, il a cité la nouvelle approche de l’Union européenne pour développer l’hydrogène vert.
« Les pays de l’UE ont adopté une stratégie d’ensemble avec un consensus pour la mobilisation de 300 milliards d’euros consacrés au plan hydrogène », a-t-il dit, expliquant que l’objectif était de réduire les émissions de carbone de l’économie de l’UE et d’atteindre une neutralité carbone en 2050.
A ce titre, le ministre a souligné la nécessité pour l’Algérie de « rattraper le train du progrès, en misant sur un plan renouvelable vert », affirmant que ce workshop était justement le début de la recherche appliquée dans ce domaine, après la capitalisation des donnés importantes sur cette filière avec une centaine de chercheurs à travers tout le pays.
Il a appelé les différents acteurs à s’organiser autour de ce projet pour créer une synergie entre les différentes structures de recherche travaillant sur l’hydrogène.
Le ministre a également souligné la nécessité de développer la coopération internationale dans ce domaine, en citant notamment le partenariat allemand qui pourrait aider l’Algérie dans le développement de son plan solaire et dans la production de son hydrogène vert.
Pour sa part, M. Benziane a souligné l’importance de cet atelier qui a réuni les chercheurs et les compétences nationales spécialisés dans le domaine pour étudier les moyens à mettre en œuvre afin de développer la filière de l’hydrogène vert en Algérie.
« Ces chercheurs détermineront les étapes à entreprendre et les équipements supplémentaires à mobiliser et leurs propositions seront présentées au gouvernement afin d’avoir le financement nécessaire pour le lacement de cette filière », a-t-il fait savoir.
L’objectif, a-t-il poursuivi, c’est d’aller vers une faisabilité à court, moyen et long terme de ce projet et de mobiliser tous les moyens et les mettre à la disposition des chercheurs.
Le ministre a également évoqué la possibilité de développer les système de formation et de nouvelles spécialités en rapport avec le domaine. Selon ses propos, il s’agit également de promouvoir la recherche appliquée dans ce domaine de la production de l’hydrogène d’origine renouvelable, les modes de stockage de cette énergie propre et les modes de son transport.
Le ministre a enfin souligné que le développement des énergies renouvelables s’impose pour l’Algérie afin d’assurer sa sécurité énergétique, notamment avec l’épuisement des énergies conventionnelles. A ce titre, il a rappelé la feuille de route du gouvernement pour l’élaboration d’un modèle énergétique national durable pour 2030 .
APS