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Chute des investissements énergétiques mondiaux : à l’exception des EnR

Les investissements mondiaux dans les énergies devraient diminuer de 20% ou 400 milliards de dollars US, à cause des effets du Coronavirus. Mais l’Agence internationale de l’énergie distingue une exception.

Dans ses prévisions, elle relève que les énergies propres pourraient être les seules sources d’énergie à croître en 2020 en comparaison avec les énergies fossiles et le nucléaire éolien, dont les coûts de production sont minimes en comparaison avec les achats de gaz, de pétrole, de charbon ou d’uranium. Dans cette optique, Goldman Sachs annonce que les investissements dans les énergies propres vont dépasser ceux du gaz et du pétrole et qu’ils devraient totaliser les 16.000 milliards de dollars d’ici à 2030. L’investissement d’impact qui est généralement dirigé vers des projets dans les secteurs des énergies renouvelables, du logement, des soins de santé et de l’éducation, semble plus résistant. Une enquête menée en mars et avril auprès de 294 investisseurs d’impact fait ressortir qu’une majorité (57%) des répondants ont déclaré qu’ils maintiendraient leurs plans d’investissement pour 2020, tandis que 16% prévoyaient même d’augmenter le montant du capital investi.

Le rapport, publié par le Global impact investment Network (GIIN), basé à New York, a révélé que 20% des entreprises prévoyaient de réduire leurs investissements, tandis que 7% n’étaient pas sûres. Toujours en termes de chiffres, l’AIE prévoit d’investir 3.000 milliards de dollars dans les technologies d’énergie propre d’ici à 2023, pour accompagner le redressement de l’économie après la crise de coronavirus. Le financement sera consacré à six secteurs prioritaires et permettra la création de 9 millions d’emplois d’ici à 2023.

Le plan consistera en l’injection de 1 000 milliards de dollars annuels de 2021 à 2023 dans les technologies d’énergies renouvelables. Ce stimulus permettra d’augmenter le PIB mondial de 3,5% d’ici 2023 par rapport au niveau qui aurait été observé en l’absence de tout mécanisme d’appui spécifique. Pour sa part, l’Algérie devra impérativement faire de ces EnR une opportunité pour l’après-Covid-19.

Son potentiel est exceptionnel, mais le développement de ces énergies a fait chou blanc. M. Mohamed Terkmani, ancien directeur à Sonatrach, désignait l’impératif d’exploiter les énergies renouvelables et de ne plus s’appuyer sur les hydrocarbures, appelant les autorités publiques à aller vers une transition énergétique afin de solutionner le problème de la chute des réserves d’hydrocarbures, soit 60% des réserves initiales épuisées aujourd’hui. Mourad Preure, expert en pétrole, indique que pour exploiter l’énergie solaire, l’Algérie peut compter sur un capital ensoleillement de 3.650 heures sur 86% du territoire national et d’importantes ressources en silice pour la production des panneaux photovoltaïques et en lithium pour la fabrication des batteries. Dans ce sens, il plaide pour la «construction de partenariats stratégiques avec des leaders technologiques».

El Moudjahid

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