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Nécessité d’une étroite coordination entre la Recherche scientifique et l’Industrie

 Le secteur de la Recherche scientifique et celui de l’Industrie nécessitent une étroite et permanente coordination pour permettre aux compétences nationales d’apporter leur contribution au développement économique du pays en réduisant l’importation des produits et autres matériels médicaux et scientifiques, ont souligné lundi à Alger les ministres des deux secteurs.

S’exprimant devant la presse en marge d’une visite au Centre de développement des technologies avancées (CDTA) qui s’inscrit dans le cadre de la contribution du secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à l’effort national de lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Chems-Eddine Chitour, et celui de l’Industrie et des Mines, Ferhat Aït Ali Braham, étaient unanimes sur l’importance d’encourager les compétences nationales pour la fabrication locale de divers produits, matériels et appareils scientifiques, pour le contexte sanitaire actuel et d’après.

A ce propos, M. Aït Ali Braham a rappelé que suite à la parution du Covid-19 en Algérie, un appel à été fait aux compétences scientifiques au niveau des universités algériennes pour la fabrication, entre autres, de gels désinfectants, masques, combinaisons, dispositif de consultations à distance, respirateurs artificiels et tests de dépistages, soulignant avoir constaté des « avancées considérables en la matière ».

Raison pour laquelle il y a nécessité, a-t-il dit, d’ »une plus grande coopération et d’une étroite coordination entre le secteur de la Recherche scientifique et de l’Industrie et de compter sur nos compétences pour la fabrication locale de ces produits et réduire, par conséquent, leur importation des pays étrangers ».

« Le domaine médical est stratégique. J’encourage l’investissement dans ce domaine, pour le contexte sanitaire actuel et surtout pour après Covid-19 », a indiqué M. Aït Ali Braham.

Pour sa part, M. Chitour a souligné que « la situation actuelle, induite par la pandémie mondiale que vit notre pays, a fait réagir de manière spontanée l’élite du pays que sont les enseignants-chercheurs, les chercheurs permanents, les enseignants chercheurs hospitalo-universitaires ainsi que le personnel scientifique et technique, en se mobilisant fortement pour participer à la lutte, menée par toutes les composantes de la société, contre le virus Covid-19 ».

Il a ajouté que dès la parution de cette pandémie en Algérie, « des initiatives n’ont cessé de se multiplier au niveau de nos universités, faisant preuve d’imagination et utilisant les moyens de bord, pour fabriquer certains produits nécessaires à la prévention et à la lutte contre ce fléau sanitaire » et pour « répondre aux besoins socioéconomiques, particulièrement, en temps de crise ».

Chitour a tenu à rappeler que l’université est un « gigantesque incubateur » qui a vocation à « former des créateurs de richesse », tout en soulignant que « ce sont des dizaines de milliers de start-up et de micro entreprises qui prendront en charge les besoins du pays ».

Soulignant l’importance d’une « étroite coordination avec les différents secteurs, notamment ceux de la Santé et de l’Industrie », le ministre a indiqué par ailleurs que « nous avons les moyens intellectuels » pour créer et fabriquer le matériel scientifique jusque-là importé et pour assurer une « autosuffisance ».

Il a cité, dans le même contexte, la mise en place de laboratoires de dépistage du Covid-19 au niveau du Centre de recherche en Biotechnologie et des universités de Tizi-Ouzou, Chlef, Tlemcen, Bejaia, El-Tarf, Béchar et Batna, précisant que « l’Algérie recèle de potentialités qui ne demandent qu’à s’exprimer surtout qu’il y a des défis à relever ».

La mobilisation contre le Covid-19 a « permis de mettre en avant les capacités en ressources humaines compétentes et en ressources technologiques dont dispose le pays », a indiqué M. Chitour, ajoutant que « l’ensemble de ces actions et initiatives, réalisé en un temps record (moins d’un mois), nous enseigne pour l’avenir et nous devons saisir et maintenir cette dynamique qui a montré la possibilité d’écourter les délais du passage de la recherche théorique vers la recherche appliquée ».

« L’université algérienne va fabriquer ses équipements, produire ses réactifs chimiques et économiser des gains qui se chiffreront en millions de dollars », a-t-il ajouté, souhaitant que « les efforts conjugués et les collaborations intersectorielles viendront soutenir cette dynamique pour permettre le passage de l’expertise universitaire et des produits de la recherche vers la phase de production et de commercialisation ».

APS

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