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24ème journée de l’énergie «La transition énergétique tarde en Algérie»

C’est là une réalité soulevée, encore une fois, par les scientifiques et les responsables du secteur.

Intervenant, hier, lors des travaux de la 24ème édition de «la Journée de l’énergie», dédiée cette année à la transition énergétique, le professeur Chems Eddine Chitour est revenu sur «la situation vulnérable de l’Algérie en matière de sécurité énergétique, eu égard à la fonte des réserves en pétrole et en gaz naturel». En présence de hauts responsables du secteur de l’énergie et d’experts, Chitour a affirmé que «l’avenir est dans les énergies renouvelables». A titre illustratif, il a fait savoir que «notre pays dispose d’un très grand potentiel pour la production de l’énergie solaire, estimé à 25 mégawatts/heure, à travers les grandes étendues dans les régions du Sud». Quant au «coût de production d’un kilowatt solaire, il est évalué à 6 ou 7 dinars», ajoute-t-il.

Ainsi, si l’on encourage la production électrique à partir du solaire et sa consommation par les véhicules, «on n’aura plus besoin d’importer du carburant payé à un dollar et vendu cinq fois moins cher, d’autant plus que le parc national de véhicules atteindra les 11 millions d’unités en 2030». Ajouté à cela, le fait que «les banques et les institutions financières étrangères ne financent plus les projets utilisant les énergies fossiles, mais plutôt ceux utilisant des énergies propres», selon ce professeur. Etablissant une comparaison avec le Maroc, le conférencier a indiqué que «ce pays voisin a mis en œuvre un modèle de transition énergétique qui prévoit de porter la part des énergies renouvelables (production et consommation) à 42%, à l’horizon 2030, basé sur la réduction des subventions accordées aux carburants fossiles et surtout sur un développement croissant des énergies éolienne, solaire et hydraulique, à raison de 14% chacune ». A l’opposé, «le projet de modèle algérien avec un objectif de 50%, à la même échéance, a montré ses limites dans la pratique ». «L’écart se creuse encore davantage avec l’Allemagne qui a déjà atteint l’objectif des 50% il y a plusieurs années ou encore les USA et les pays scandinaves », poursuit-il.

Présente à ces travaux, la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatma-Zohra Zerouati, a mis en exergue, dans une allocution, les efforts de l’Algérie pour atteindre les Objectifs du développement durable, à travers l’élaboration de plusieurs stratégies. Elle a, dans ce sens, cité l’adoption du premier Plan national pour le climat durant la période 2020 – 2030, ainsi que la création récente du Commissariat aux énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

L’Expression

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