Une décision interministérielle visant l’interdiction totale de l’utilisation des sachets noirs en 2020 est en cours de préparation, a annoncé dimanche à Aïn Defla la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatima Zahra Zerouati.
La décision engageant les ministères de l’Intérieur et des Collectivités locales, du Commerce, de l’Industrie et de l’Environnement et des Energies renouvelables sera promulguée à l’issue d’un grand atelier auquel prendront part notamment les associations des commerçants et des artisans, a précisé la ministre en marge de l’inspection d’une unité de recyclage des déchets plastiques située au niveau de la zone industrielle de Aïn Defla dans le cadre de sa visite dans la wilaya.
Selon la ministre, « l’heure est venue pour que cette question soit définitivement tranchée car le sachet en plastique présente assurément un réel danger pour la santé du citoyen », faisant état de 5 milliards de sachets en plastique utilisés par an, en Algérie.
« Nonobstant leur composition, les sachets en plastiques, de par leur légèreté, s’envolent facilement et vont ainsi s’accrocher dans les arbres et envahir les terrains vagues, ce qui constitue une pollution ‘visuelle’ », a-t-elle observé, soulignant l’existence de solutions palliatives à cet état de fait.
Pour la ministre, son département s’emploie à la création d’une économie rotative respectueuse de l’environnement et de la santé des citoyens.
Elle a, par ailleurs, soutenu qu’après la tenue des assises nationales sur l’économie circulaire, la nouvelle vision du ministère de l’Environnement au sujet du recyclage est basée sur une approche purement économique, mettant l’accent sur la nécessité pour les centres d’enfouissement techniques (CET) de jouer un rôle en matière de recyclage et de valorisation des déchets.
Elle a, dans ce cadre, rappelé la détermination de son département à accompagner les jeunes et à les inciter à se lancer dans ce créneau par le biais notamment d’actions de proximité menées par des spécialistes en la matière ainsi que par des investisseurs.
Auparavant, la ministre a suivi au siège de la wilaya, un exposé sur la gestion des déchets ménagers, mettant en exergue l’aspect « participatif » qui doit caractériser cette action.
« La question se rapportant aux déchets ne concerne pas uniquement le département de l’environnement mais est, en vérité, une opération participative incluant toutes les composantes de la société », a-t-elle dit.
Dans la commune de Tachta (55 km au nord du chef-lieu de wilaya), la ministre a assisté à un cours sur « l’importance du recours à l’énergie solaire et la lutte contre le gaspillage de l’énergie » présenté au niveau d’une école primaire dotée d’un système basé sur les énergies renouvelables.
Saisissant cette opportunité, elle a noté que la création d’une Conservation dédiée aux énergies renouvelables dénote de la volonté politique et de l’intérêt qui lui est porté en tant que palliatif aux énergies conventionnelles dans les années à venir.
A la cité des 312 logements de Aïn Defla, la ministre a pris part à une opération de plantation d’arbres menée conjointement avec une association de quartier.
» Certes, disposer d’un appartement est une bonne chose mais doter les cités populaires d’aires de jeu où les enfants pourront jouer et matérialiser leurs rêves loin des fléaux sociaux est encore meilleur », a-t-elle lancé à l’adresse du président de l’association du quartier en question.
APS