Les efforts de l’Algérie pour encourager la consommation d’énergie propre, comme le gaz naturel, lui ont permis de jouir d’une situation « avantageuse » en termes d’émissions de gaz à effet de serre et de pollution, a affirmé lundi à Alger le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab.
S’exprimant lors d’une journée d’information et d’évaluation sur l’environnement, le ministre a indiqué que l’Algérie entreprend des efforts à travers la mise à disposition d’une énergie propre comme le gaz naturel pour les différents besoins domestiques et industriels, qui la place dans une situation avantageuse en termes d’émissions de GES et de pollution de l’air ».
L’Algérie, a-t-il dit, a pris, depuis de nombreuses années, différentes mesures pour optimiser la consommation d’énergie et par voie de conséquence réduire les émissions de GES.
Ces mesures sont à la fois d’ordre législatif et réglementaire, mais portent également sur le développement de programmes nationaux d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique, a-t-il précisé, rappelant que l’Algérie s’est également engagée dans le cadre de l’Accord COP 21 de Paris à contribuer par ses propres moyens à l’effort global de réduction des émissions de GES.
Selon le ministre, les différentes actions menées ont permis une réduction considérable des émissions de GES. Ainsi depuis 1973, le taux de « Torchage » est passé de 78,6% en 1970 à 8% en 2016.
Ces actions permettraient d’éviter l’émission de 135 millions de tonnes de CO2 dans les énergies renouvelables et de 193 tonnes de CO2 dans efficacité énergétique.
M. Arkab a, en outre, expliqué que les retombées attendues du Programme national des énergies renouvelables sont « importantes » en termes de création d’emplois, d’industrialisation, de développement technologique et d’acquisition de savoir-faire, contribuant ainsi au développement socio-économique du pays.
Une des retombées énergétiques « majeures » de ce programme réside, a-t-il dit, dans l’économie de quelque 300 milliards de m3 de gaz, soit un volume additionnel à nos réserves, ou l’équivalent de 7 à 8 années de consommation nationale actuelle de gaz.
Organisée par le ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables, la journée d’information et d’évaluation sur l’environnement d’Alger, s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’environnement célébrée le 5 juin de chaque année.
Cette rencontre vise à mettre en évidence l’intégration de la dimension environnementale au niveau des secteurs de la santé, des transports et de l’eau qui sera matérialisée par le lancement d’une campagne intersectorielle de sensibilisation sous le slogan « C’est possible Ensemble ».
Elle tend aussi à évaluer les efforts consentis, qui demeurent « insuffisants », pour pallier les impacts négatifs directs et indirects de la pollution de l’air sur la dégradation du cadre de vie du citoyen.
APS