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Assistance technique à la transition énergétique en Algérie : La Banque mondiale cible l’éolien et l’autoproduction électrique

L’appui au programme transition énergétique en Algérie, notamment l’énergie éolienne et l’autoproduction d’électricité à partir de sources d’énergie solaire, a été au menu de la visite à Alger, d’une délégation de la Banque mondiale (BM), du 22 au 24 janvier courant. 

Les discussions ont concerné plus globalement le programme de développement des énergies renouvelables en Algérie ainsi que l’assistance technique fournie par la BM dans ce domaine. Les études de faisabilité actuellement en cours devraient être finalisées et présentées au gouvernement dans un délai de neufs mois, indique la BM.

Menée par Husam Beides, chef de l’unité Energie pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), la délégation de la BM  a eu des entretiens,  avec les responsables du secteur de l’énergie  autour des deux volets énergétiques – éolien et autoproduction d’électricité – en vue de dégager un programme de coopération et d’assistance technique aux entreprises du secteur en charge de développer l’ambitieux programme national dédié aux énergies renouvelables, dans le cadre de la transition énergétique.

Selon les déclarations de Husam Beides,  qui s’exprimait le 25 janvier dernier  lors d’une rencontre avec la presse, les membres de la mission de la BM ont animé également des ateliers techniques avec les entreprises du secteur en vue de parachever l’analyse du potentiel de l’éolien en Algérie, le plus important en Afrique, et d’exposer les premiers résultats de l’étude de faisabilité dédiée au secteur.

Les workshops ont  concerné par ailleurs la possibilité de mettre en œuvre un programme de développement de l’autoproduction d’électricité – ménages et petites industries – à partir de sources d’énergie solaire, et la possibilité notamment d’injecter le surplus de production dans le réseau électrique de Sonelgaz.

Les différentes rencontres ont permis d’exposer les résultats préliminaires des études en cours. La méthodologie suivie par les experts de la BM, selon  les membres de la mission présente en Algérie, «consiste notamment à connaître avec la plus grande précision possible le potentiel de l’éolien en Algérie». Il serait de 4000 gigawatts, d’après Husam Beides.

Aussi, selon une étude de la Société financière internationale (SFI) du groupe de la BM menée en collaboration avec le Conseil mondial de l’énergie éolienne (Global Wind Energy) «l’Algérie a un potentiel éolien  terrestre de 7700 gigawatts (GW)», ce qui représente les plus importantes ressources d’énergie éolienne terrestre du continent africain dont le potentiel total est évalué à 59 000 GW. Sur le terrain, cependant, le continent ne représente actuellement  qu’environ 1% de la capacité mondiale installée.

Des bilans d’étapes tous les trois mois

Il s’agit aussi selon les indications des représentants de la BM de «l’identification des sites d’implantation des fermes éoliennes, de l’évaluation de la capacité technique,  des coûts financiers des projets à mettre en œuvre, de la possibilité de connexion au réseau électrique, de l’accès aux routes,  etc.».

Des évaluations nécessaires, souligne la Banque mondiale, «dans le cadre de l’étude de faisabilité qui sera débattue,  lors des prochaines visites des membres de la mission de la Banque mondiale, en Algérie,  en vue  de proposer  au gouvernement, un plan précis des projets à mettre en œuvre sur le terrain».

En matière d’éolien, l’Algérie compte actuellement une capacité installée de 10 MW,  à travers la ferme éolienne d’Adrar et projette une capacité de 400 MW à l’horizon 2030-2035, dans le cadre du programme dédié aux énergies renouvelables, tracé par le ministère de l’Energie et des Mines.

M. Beides, qui a présenté, à la presse, les  enjeux de la transition énergétique au niveau mondial, régional et national et  la contribution de la Banque mondiale dans ce domaine, a en outre indiqué que la préparation du programme d’accompagnement technique menée par la BM se poursuivra, dans les prochains mois, par d’autres rencontres d’évaluation en vue de mettre en place les outils techniques nécessaires au lancement effectif des projets dédiés aux deux volets.

La finalisation des deux études devrait se concrétiser dans neuf mois, après des  bilans d’étape  prévus tous les trois mois à Alger, selon les déclarations du responsable de la délégation de la Banque mondiale.

Il est à noter que la BM fournit actuellement à l’Algérie une assistance technique et des services d’analyse dans divers domaines, tels que la protection sociale, le développement du capital humain, la gestion des risques de catastrophe, les énergies renouvelables et le climat d’investissement. Deux études ont été récemment publiées par la BM.

Il s’agit d’un rapport sur la «Gestion des risques climatiques et de catastrophes en Algérie» élaboré conjointement avec la Délégation nationale des risques majeurs (DNRM) et les autorités algériennes, et d’un rapport  intitulé «Note sur les forêts algériennes : gestion durable des forêts pour lutter contre les feux de forêt»  identifiant les principaux axes d’intervention pour renforcer la durabilité et la résilience climatique des ressources forestières du pays.

El Watan Dz

 

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