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Communes vertes et la GIZ: « La chaîne des valeurs examinée »

Cette mission englobe une analyse approfondie de l’énergie solaire photovoltaïque et thermique.

L’Algérie avance doucement vers une transition et une efficacité énergétiques graduelle, à travers un plan global multi-sectoriel de développement des énergies nouvelles et renouvelables EnR. Dans ce cadre, il est important de souligner l’apport des programmes de coopération dans le développement de compétences locales et la promotion d’un contenu local conforme et de qualité. À la faveur du programme « Communes vertes » lancé, conjointement, par le ministère algérien de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire (Milcat) et l’Agence allemande de coopération (GIZ), une étude exhaustive de la chaîne de valeur locale des projets solaires au niveau des collectivités locales a été menée par cette agence.

« Cette mission englobe une analyse approfondie de la chaîne de valeur dans le domaine de l’énergie solaire photovoltaïque et thermique en Algérie », note-t-on dans le document de présentation. Il faut dire que le lancement de programmes dans les EnR en Algérie depuis 2011, a généré un certain nombre de valeurs, surtout dans le secteur du solaire et du photovoltaïque. Un contenu local riche et denses a pris acte, dans le sillage des programmes récurrents d’énergie solaire, souvent en l’absence d’indicateurs et de paramètres clairs, quant aux normes de qualité, de sécurité et d’efficacité, de conformité, etc… Décortiquant ce décor nouveau qui s’est installé dans la périphérie des programmes gouvernementaux des EnR, la GIZ propose une lecture critique et un diagnostic préliminaire de cette chaîne de valeur évoluant tout autour de l’industrie du solaire. « Il s’agit aussi d’identifier les contraintes de développement de ces chaînes de valeur et d’établir une feuille de route des pistes de progrès », annonce la GIZ.

L’analyse effectuée, l’on constate un certain nombre de manques à gagner, de dysfonctionnements et de chevauchements institutionnels sur le terrain. Tout d’abord, c’est le système de certification et de mise en conformité qui reste à consolider et à revoir, afin d’assurer l’émergence d’une chaîne de valeurs conforme et normalisée. «À l’heure actuelle, il est important qu’un règlement technique national dans le domaine du solaire puisse regrouper l’ensemble des n ormes applicables, soit au titre des normes nationales, soit au titre des normes internationales reconnues en Algérie », conclut le document d’analyse de la GIZ. Il s’agissait, en fait, d’analyser « le potentiel, les facteurs clés de développement du marché du solaire, ainsi que les opportunités de participation des entreprises locales dans les différents processus de la chaîne de valeur, dont notamment les services relatifs à l’installation, l’exploitation et la maintenance de petites installations communales (PV et CES) ».

L’analyse a également abordé le volet relatif aux dysfonctionnements existants dans la coopération entre la recherche et l’industrie. Un constat « avéré et constaté depuis déjà longtemps en Algérie », note l’analyse de la GIZ. Ainsi, le volet de la recherche et développement (R&D), dont les résultats « ne sont pas suffisamment valorisés à l’échelle industrielle et dans les activités de conception et d’ingénierie et ne profitent pas au marché local ». La GIZ dissèque cette situation, mettant en exergue « la faible qualité des produits et des services observés sur le marché local.

du solaire », due essentiellement à l’absence de normes algériennes. L’analyse touche également le cadre normatif et référentiel technique, la certification et le marquage de produits, l’accréditation et l’homologation. Déplorant l’absence d’une autorité de régulation nationale, la GIZ stipule qu’à « l’heure actuelle, il est important qu’un règlement technique national dans le domaine du solaire, puisse regrouper l’ensemble des normes applicables ». Une recommandation, à juste titre, puisque la GIZ prend comme exemple l’Udes, acteur principal dans le développement d’équipements solaires, »qui ne parvient pas à trouver les voies les plus appropriées pour mettre ses résultats au profit d’une industrie locale. Divers prototypes sont disponibles sans perspective réelle d’industrialisation », note le rapport d’analyse. Dans ce cadre, il y a lieu de rappeler la tenue, aujourd’hui lundi au siège du ministère de l’Industrie, de la 5éme journée énergétique algéro-allemande, en présence du ministre algérien de l’Énergie, du secrétaire d’État parlementaire du ministère fédéral allemand, ainsi que de l’ambassadeur d’Allemagne et celui de la Délégation de l’UE à Alger .

l’Expression Dz

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