Le Commissaire aux Energies renouvelables et à l’efficacité énergétique, le Pr Noureddine Yassaa, est revenu, hier mardi à Alger, sur la stratégie nationale pour les énergies renouvelables, assurant que celle-ci repose sur la triade, efficacité, sobriété et diversification. En plus, a-t-il indiqué, de s’appuyer sur l’hydrogène vert pour incarner le pari d’atteindre un équilibre entre les énergies renouvelables et leurs homologues fossiles. Mettant en avant les efforts continus pour faire de l’Algérie un hub régional pour la production et l’exportation d’hydrogène vert et de ses dérivés tels que l’ammoniac à moindre coût.
S’exprimant sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale dont il était l’invité de l’émission ‘’La matinale’’, le Commissaire aux Energies renouvelables et à l’efficacité énergétique a assuré que la stratégie de l’hydrogène vert a produit un grand dynamisme qui transcende l’échelle nationale et a permis la création de nouvelles filières dans les secteurs de L’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle. En plus, a-t-il poursuivi, d’un plan pour mener à bien quatre projets avec des partenaires étrangers.
L’invité de l’émission ‘’La matinale’’ de la Chaîne I de la Radio nationale a également mis en avant le grand développement des énergies renouvelables en Algérie, faisant remarquer que le volume global est passé à 589,7 mégawatts, dont 460,8 mégawatts en dehors de l’énergie hydroélectrique. «422,6 mégawatts sont connectés au réseau et 38,2 mégawatts hors réseau», a observé le Pr Noureddine Yassaa, affirmant que ses services veillent à assurer un environnement commercial attractif pour développer le système des énergies renouvelables.
«Une référence technique pour les lampes à haut rendement énergétique est en cours d’élaboration, afin que la qualité soit garantie pour relancer une industrie nationale pour les énergies renouvelables», a-t-il poursuivi.
Nous attendons, a ajouté le Commissaire aux Energies renouvelables et à l’efficacité énergétique, avec impatience, les bus électriques, à condition qu’une grande partie des énergies renouvelables soit intégrée dans le mix énergétique de manière à garantir l’efficacité. Faisant remarquer que le marché des lampes économiques s’est fortement développé en Algérie en raison de leur disponibilité, leur efficacité et leur faible coût, confirmant, au passage, l’existence d’un contrôle de la qualité des lampes économiques. Mais aussi l’équipement de 955 écoles de systèmes d’énergie solaire, représentant une capacité totale de 3,9 mégawatts.
Avant-hier lundi, le directeur des Etudes et de la prospective au ministère de l’Energie et des Mines, Miloud Medjelled, a annoncé le lancement de quatre projets-pilotes de production d’hydrogène vert avant la fin de l’année 2024. «Un ou deux de ces projets-pilotes seront lancés avant fin 2023, tandis que les projets restants seront lancés en 2024, précisant que trois de ces projets-pilotes sont en cours de développement par le groupe Sonatrach, tandis que le quatrième projet est en attente de réalisation dans le cadre du partenariat avec les Allemands», a-t-il indiqué.
S’exprimant en marge de l’ouverture de la 13ème édition du Salon international de la transition énergétique et des énergies du futur, qui s’est tenue du 2 au 4 octobre au Palais des Congrès ‘’Mohammed Ben Ahmed’’ à Oran, Miloud Medjelled a fait savoir que Sonatrach vise, à travers ces projets, à introduire l’utilisation de l’hydrogène vert dans le fonctionnement des turbines à gaz, ainsi qu’à le tester dans le transport par pipeline et dans les futures liaisons entre l’Algérie et l’Europe (Corridor Sud).
Rabah Mokhtari
La Nouvelle République
