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Energie solaire: soutenir les producteurs locaux et le transfert technologique pour développer le secteur

ALGER – La nécessité de soutenir les producteurs locaux et le transfert technologique vers l’Algérie dans l’énergie solaire a été soulignée, mardi à Alger, par plusieurs experts du secteur lors d’un séminaire sur les énergies renouvelables en Algérie.

Lors de ce séminaire organisé conjointement par le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) et le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’Efficacité énergétique (Cerefe), le président du cluster « Energie solaire », Mehdi Bendimerad, a évoqué l’intérêt de soutenir les entreprises locales activant dans le domaine des ENR, en leur donnant notamment « plus de visibilité ».

Mentionnant l’opportunité que représente le programme national de développement des ENR pour le tissu industriel local, M. Bendimerad a cependant relevé certaines contraintes à lever pour le développement des ENR avec un taux d’intégration élevé.

Le président du cluster a ainsi souligné la nécessité de réduire la fiscalité sur les intrants de panneaux solaires, soumis actuellement à des droits de douane de 15 à 30 %, selon lui.

Par ailleurs, selon l’enseignant chercheur au niveau de l’université des sciences et technologies Houari-Boumediene d’Alger, Mohamed Boudour, le transfert de technologie est également un axe de développement des énergies renouvelables dans le pays.

Pour ce faire, M. Boudour plaide pour la mise en place d’une coordination entre les différents secteurs tout en développant des laboratoires et les centres de recherche publics et privés dans ce secteur.

Ceci, a-t-il dit, doit également permettre de capitaliser sur les expériences acquises depuis une dizaine d’années par les groupes économiques publics mais aussi par les opérateurs privés activant dans les énergies solaires.

« Il y a des filières technologiques dans le solaire où l’Algérie peut être opérationnelle a court terme », a affirmé l’enseignant chercheur, précisant que les capacités nationales existent notamment en ce qui concerne le développement d’outils de diagnostic et de monitoring.

Expliquant que des économies de plusieurs millions de dollars peuvent être réalisées grâce au recours aux capacités locales, M. Boudour a estimé que le transfert technologique doit être suggéré voire imposer aux développeurs étrangers à travers des textes de loi.

De son côté, le chercheur au Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), Abdelhamid Mraoui, a estimé nécessaire le travail collaboratif entre chercheurs et industriels pour rendre le secteur attractif en terme d’investissement.

Il s’agit selon lui de développer à travers la recherche des solutions adaptées à l’industrie dans le cadre d’un processus de recherche et développement.

APS

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