ALGER – Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a affirmé, lundi à Alger, que l’Algérie ambitionnait de devenir un pôle phare en matière de production d’énergie, faisant part des efforts déployés pour atteindre un « niveau important » dans la production d’énergie solaire et d’hydrogène vert.
L’Algérie ambitionne de devenir un « pays fiable » dans la production et l’approvisionnement de l’énergie électrique, y compris l’énergie verte, à l’image de sa production et de l’approvisionnement en gaz naturel, a précisé M. Arkab lors d’une conférence de presse, tenue en marge du lancement de l’opération d’ouverture des plis suite à l’appel d’offres national et international du projet de production de 2000 mégawatts à partir de centrales solaires photovoltaïques.
L’Algérie, « selon les confirmations de nos partenaires européens, est un pays fiable en termes de production de gaz naturel, et nous misons sur le même objectif pour ce qui est de l’électricité », a-t-il soutenu.
Et d’ajouter « Nous souhaitons devenir un fournisseur d’énergie verte aux pays voisins et à l’Europe, en ce sens que l’objectif principal est désormais le développement de l’énergie en Algérie, et la domiciliation de tous les équipements de production ».
Il a également relevé l’importance d’impliquer les partenaires de l’Algérie « parmi les pays amis et frères » dans cette opération, de manière à hisser notre pays en « pôle phare dans la production de l’énergie ».
Rappelant que 700 millions d’Africains vivent sans électricité, le ministre a considéré que le renforcement par l’Algérie de sa production et la maîtrise des technologies profiteraient assurément aux pays africains, et précisément voisins, notamment en matière de production de l’énergie.
Le ministre a, en outre, souligné que l’Algérie produisait actuellement « un taux énorme » d’électricité estimé à 25.000 mégawatts (MW) et qu’elle ambitionnait d’atteindre « un niveau important » dans la production de l’énergie solaire et de l’hydrogène vert, à même d’assurer sa place dans « les premiers rangs » en matière de production électrique.
Dans ce contexte, il a cité un programme de 15.000 gigawatts (GW) d’énergies renouvelables qui sera réalisé par Sonelgaz à travers plus de 40 wilayas.
M. Arkab a affirmé que la production d’électricité en Algérie sera revue à la hausse après l’entrée en production des centrales solaires photovoltaïques avec une puissance totale de 3.000 MW, mais aussi après celle des deux centrales électriques avec le cycle combiné (gaz et vapeur) à Mostaganem et à Aïn Oussara (Djelfa) avec une puissance de 1.200 MW chacune, et ce à la fin 2024.
S’agissant des nouveaux records de consommation enregistrés à l’échelle nationale en juillet en raison de la canicule, M. Arkab a indiqué que l’Algérie jouissait d’une abondance dans la production électrique, lui permettant de faire face à ce pic de consommation, notant que le problème se pose dans le transport et la livraison de l’électricité dans ces conditions climatiques « inhabituelles ».
« Les températures qui dépassent les 45 degrés impactent les équipements » a-t-il soutenu, expliquant que c’était le cas pour certains équipements endommagés qui n’ont pas engendré un arrêt dans les installations de production.
M. Arkab s’est félicité des « efforts considérables » consentis par Sonelgaz pour assurer l’alimentation en énergie, compte tenu de « la difficulté » à laquelle font face plusieurs pays en raison de la canicule.
Dans ce cadre, le ministre a évoqué « une opération importante et rapide » que Sonelgaz effectuera en vue de renforcer le réseau électrique et l’adapter aux conditions climatiques exceptionnelles, affirmant que cette opération sera « incessamment » réalisée par la Société.
APS