ALGER – La ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Mme Fazia Dahleb, a présidé jeudi à Alger le coup d’envoi des festivités de célébration de la Journée mondiale de l’environnement (5 juin).
Le lancement de cet évènement axé cette année sur les solutions à la pollution plastique s’est déroulé en présence du ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, de la ministre de la Culture et des arts, Mme Soraya Mouloudji, de la ministre des Relations avec le parlement, Mme Basma Azouar, ainsi que des représentants d’instances onusiennes et d’entreprises internationales activant dans le domaine de l’environnement en Algérie.
Dans son allocution, Mme Dahleb a souligné que ses services avaient décidé de lancer les festivités de célébration de cette journée mondiale de l’environnement préalablement (5 juin), parallèlement à la célébration de la journée mondiale de l’enfant (1 juin) au vu « du rôle des nouvelles générations dans la protection de l’environnement, notamment en milieu scolaire et universitaire », d’autant que l’Algérie possède un potentiel « important » de jeunes dépassant les 10 millions d’individus.
La ministre a appelé toutes les franges de la société à améliorer leur comportement vis-à-vis de l’environnement, exhortant les entreprises « à accomplir leur rôle envers la société et l’environnement ».
Concernant le thème retenu pour la célébration de cette journée, la ministre a affirmé que l’Algérie souffrait, à l’instar des autres pays du monde, du phénomène des déchets notamment plastiques qui représentent 87% du total des déchets collectés.
Elle a rappelé, dans ce contexte, la stratégie nationale adoptée par l’Etat en matière de gestion intégrée des déchets jusqu’à l’horizon 2035, notamment l’objectif de passer à l’économie circulaire, à travers l’organisation et la création de secteurs économiques générateurs de richesse et d’emploi en matière de recyclage des déchets.
Mme Dahleb a ajouté que l’économie de recyclage représente l’une des priorités de son département qui œuvre à mettre en place un plan efficace pour en faire l’un des plus importants domaines de diversification de l’économie nationale en dehors des hydrocarbures, soulignant l’importance de la commission nationale conjointe chargée d’élaborer un plan national de l’économie circulaire.
La ministre a également évoqué, dans son allocution, le programme du Plan national climat (PNC), à savoir : 155 projets visant à lutter contre le changement climatique au niveau national et des projets visant à réduire le taux d’émissions nocives à travers le reboisement de millions d’arbres, ainsi que le projet de relance du « Barrage vert » et son extension de 3,7 millions d’hectares sur une longueur de 1.500 kilomètres, actuellement, à environ 4,7 millions d’hectares d’ici 2035.
Parallèlement à ces projets environnementaux, la ministre a appelé à « davantage d’efforts pour parachever les cadres législatifs et institutionnels et mettre en œuvre les programmes à même de réaliser une meilleure sensibilisation environnementale chez la société », exprimant ses remerciements aux partenaires internationaux et aux représentants des organes internationaux « pour leur soutien technique et accompagnement permanent en matière de formation et transfert d’expériences ».
En marge de la rencontre, qui a vu une forte présence des enfants des Scouts et crèches, ainsi que des associations environnementales pour les enfants, qui se sont distingués par leurs activités artistiques et théâtrales, 17 cadres administratifs et scientifiques et employés dans le domaine de l’environnement ont été honorés pour leur rôle efficace dans le lancement de programmes de promotion de la biodiversité, d’aménagement du territoire, de préservation des forêts, ainsi que dans le développement de programmes d’énergies renouvelables et de lutte contre la pollution écologique.
En outre, deux conventions de partenariat ont été conclues entre le Centre national des technologies de production plus propre (CNTPP) et le groupe « Cosider » et entre ce même Centre et le Centre de recherche en environnement (CRE) d’Annaba, en sus de deux conventions entre le Conservatoire national des formations à l’environnement (CNEF) et le Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ), et entre le même Conservatoire et le groupe d’infrastructure de travaux publics maritimes (GITRAMA) relative à l’accompagnement et la formation dans les domaines de la gestion des déchets et de la protection de l’environnement.
APS