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Tlemcen : Des villages à l’heure de la technologie

Un hameau mobile doté d’équipements électriques, installés à titre gracieux, fonctionnant grâce à l’énergie solaire. «Cette opération, inscrite au programme de développement rural et de lutte contre la désertification, a bénéficié aux nomades vivants dans des zones éloignées et isolées au niveau des quatre communes steppiques de la wilaya de Tlemcen, à savoir El Gor, Bouihi, El Aricha et Sidi Djillali», nous expliquait la direction de la Conservation des forêts. Et de préciser davantage : «Nous avons mobilisé en coordination avec le Fonds de lutte contre la désertification et de développement des zones steppiques toutes les ressources humaines et matérielles possibles afin de garantir le succès de cette opération qui contribuera à l’amélioration des conditions de vie des habitants des zones des Hauts-Plateaux, notamment les éleveurs.» «Nous avons pris l’heureuse habitude de nous déplacer avec notre bétail… et une plaque photovoltaïque et des batteries», confie fièrement Hamza, l’air rassuré.

Cet humble citoyen, emmitouflé dans sa djellaba, reconnaît, en outre, que ses enfants ont découvert la télévision avec «ces plaques prodigieuses». Mobilisation pour le développement des zones steppiques.

Selon l’Entreprise nationale des industries électroniques (Enie), «le prix des panneaux photovoltaïques en silicium de 100 watts qu’elle fabrique s’élève à 9500  DA, sachant que la durée de vie moyenne des panneaux solaires oscille entre 15 et 20 ans…»

Selon Noureddine Yassaa, directeur du centre de recherche dans le domaine des énergies renouvelables à Alger, «deux moyens sont possibles pour l’installation des panneaux photovoltaïques chez soi : soit le système de stockage qui est le plus intéressant puisqu’il n’est soumis à aucune réglementation ou loi, soit le raccordement des panneaux solaires au système d’alimentation électrique principal de Sonelgaz par le biais d’un second compteur».

Les nomades d’El Gor ont bénéficié du «système de stockage» qui est basé sur un simple raccordement entre les appareils et les panneaux solaires, depuis la phase de captage de la lumière jusqu’à sa conversion finale en électricité.

Nous sommes sous la clarté de jour comme de nuit

Pourquoi le choix a été porté sur El Gor, Bouihi, Sidi Djillali et El Aricha, sommes-nous tentés de dire ?

C’est une zone de référence qui «permet de réaliser les seules installations capables de stocker puis de restituer des quantités significatives d’électricité et de contribuer ainsi à la satisfaction des besoins de pointe et d’ajustement (…). Il s’agit là d’un projet qui s’inscrit dans le développement durable et ses avantages sont multiples et compétitifs à long terme. L’Algérie recèle d’énormes potentialités lui permettant de développer et généraliser l’énergie solaire à travers tout le territoire», tient à préciser le professeur et chercheur Amine Boudghène Stambouli, enseignant à l’Université des sciences et de la technologie d’Oran (USTO) dans l’Ouest algérien. «Le jour, nous avions la lumière de l’Eternel, la nuit, celle de nos souffrances, aujourd’hui, nous sommes sous la clarté de jour comme de nuit», confesse, avec bonheur, Hamza, sur le seuil de sa tente.

Perdus nulle part, 1500 Goriens, en perpétuelle quête de pâturage, déplacent leur lumière au gré de leur transhumance. Par la grâce de la technologie et la générosité de l’Etat. 

El Watan-dz

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