Le barrage de Béni Haroun « est apte à abriter le projet de production de l’énergie au travers la réalisation d’une station solaire flottante sur son plan », ont indiqué samedi les participants à une rencontre sur le thème « Les stations solaires flottantes, une énergie propre et une économie durable » organisée à la bibliothèque principal de lecture publique M’barek Ben Salah à Mila. « Ce plan d’eau, avec ses caractéristiques du point de vue surface, énergie et capacité convient pour abriter le projet de réalisation d’une station solaire flottante pour la production et le stockage de l’électricité », a précisé le secrétaire général (SG) du ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables, Bouziane Mahmah, dans son intervention intitulée « Le barrage Béni Haroun, la dimension énergétique et environnementale », présentée à l’ouverture de cette rencontre organisée à l’initiative du bureau de wilaya de Mila de l’Organisation algérienne de l’environnement et de la citoyenneté. Ceci, a-t-il ajouté, « permettra à la wilaya de devenir un pôle de développement, car à travers l’énergie, il sera possible de concrétiser plusieurs activités autour de ce barrage ».
L’orientation vers la production d’énergies alternatives à l’énergie traditionnelle par le biais des stations solaires flottantes s’inscrit dans le cadre de l’édification d’une nouvelle économie basée sur la transition énergétique, a souligné Mahmah, avant de faire état des « multiples avantages des stations solaires comme la réduction du taux d’évaporation de l’eau des barrages, d’autant que l’Algérie perd annuellement des quantités importantes d’eau par rapport à ce phénomène, et la prise en charge d’un quota important de la demande enregistrée en matière d’énergie électrique ». Pour un cadre du ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables, Zine El Abidine Boumelit, qui a présenté une communication sur « Les stations solaires flottantes », le barrage de Béni Haroun « est en mesure d’abriter la première et la plus grande station solaire flottante en Algérie avec une capacité de production atteignant les 500 mégawatt ».
Il a ajouté que la concrétisation de ce projet important « contribuera à la réduction des coûts de pompage des eaux et la prise en charge d’un taux important des besoins en énergie électrique en constante évolution annuellement ». M. Boumelit a également indiqué que « l’Algérie peut jouer un rôle efficace dans le domaine de l’énergie renouvelable car disposant de plusieurs barrages lui permettant d’abriter des stations solaires flottantes, en plus de la moyenne annuelle de l’ensoleillement », ce qui consolidera, selon lui, « sa souveraineté énergétique ». Du côté de la société civile, le président de l’Organisation algérienne de l’environnement et de la citoyenneté, Sofiane Affane, a indiqué que « la réussite des efforts consentis s’agissant de la durabilité et la transition énergétique en Algérie nécessite l’implication de tous ».
Il a appelé à cette occasion, à « l’ouverture de l’investissement dans le domaine de la production des énergies renouvelables pour la création de la richesse et de postes de travail », à travers, a-t-il ajouté, de nouvelles alternatives économiques loin du secteur des hydrocarbures. Un débat a été ouvert, au terme de cette rencontre, permettant de répondre aux questions des présents dont des représentants de la société civile, les différents secteurs concernés de la wilaya de Mila, en plus de représentants des bureaux de l’Organisation algérienne de l’environnement et de la citoyenneté de plusieurs wilayas dans l’Est du pays.
Journal l’Expression