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Rapport de la CEREFE : une « bonne base » de travail pour réussir la transition énergétique

ALGER – Le premier rapport élaboré par le Commissariat aux Energies Renouvelables et à l’Efficacité Energétique (CEREFE) est une « bonne base » de travail pour réussir la transition énergétique, a soutenu mercredi le Cluster Energie Solaire, tout appelant à sa concrétisation.

« Le rapport a le mérite de mettre des mots sur les maux mais aussi d’ébaucher la direction à suivre pour réussir la transition énergétique de notre pays en fournissant une multitude de pistes que les pouvoirs publics n’ont pas le droit d’ignorer ou de minimiser. Il en va de l’avenir de notre pays, l’Algérie’’, a précisé ce groupement des entreprises et acteurs nationaux exerçant dans la chaine de valeur du solaire.

Considérant le document de CEREFE comme « une bonne base de travail pour entamer sans délai sa concrétisation », le Cluster a affiché son soutien à « toutes les actions concrètes, réfléchies et maturées que les pouvoirs publics auront à mener ».

Pour ce groupement, ces actions, seront d’autant plus efficaces que toutes les potentialités nationales seront associées et mises en valeurs pour la réussite des programmes nationaux qui doivent se transformer en plans d’action détaillés, planifiés et soutenus au bénéfice de la collectivité et de l’économie nationale .

Mise en place des mécanismes simples accompagnés des financements appropriés pour les investisseurs

Revenant sur le contenu du rapport de la CEREFE, ce groupement souligne que le document s’est intéressé de manière « détaillée à la problématique de l’état d’avancement de la transition énergétique dans notre pays en se focalisant sur ses deux principaux piliers ».

Il s’agit en premier, selon la même source, des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique afin de savoir où on en est depuis 2011, date du lancement des deux programmes nationaux relatifs l’un aux énergies renouvelables et l’autre à l’efficacité énergétique.

« Le passage en revue de ces deux programmes sur près d’une décennie a montré que les ambitions affichées par le pays n’ont pas été atteints faute d’une action concertée, continue, soutenue, menée dans la précipitation et l’improvisation », note le communiqué.

Le résultat est « un échec d’une politique énergétique axée exclusivement sur le recours aux énergies fossiles bradées à des prix soutenues ayant entrainés une forte croissance de la demande en carburants, en électricité, en chaleur, etc. insoutenables dans la durée et surtout peu soucieuse de laisser une partie aux générations futures », soutient le Cluster.

Il souligne aussi que la résistance au changement face à de nouvelles techniques, le manque de compétence nécessaire à une meilleure maitrise de nouvelles sources d’énergie, l’absence de suivi et le manque d’évaluation sont le fait d’un capital humain « non préparé » à intégrer les nouvelles dimensions nécessaires à leurs intégrations dans des réseaux électriques fonctionnant dans un seul sens alors que l’échange d’énergie devient la règle et non l’exception.

En second, le rapport, suggère des pistes afin de ne pas reproduire les échecs du passé et de lancer une transition énergétique vitale pour le pays.

Ces pistes ont fait leurs preuves à l’échelle internationale, et sont susceptibles de contourner les obstacles et barrières en mettant en place les fondements d’un tournant qui soient mis en place dès que possible, affirme le Cluster.

Le mode de gestion doit aussi évoluer pour transformer le consommateur passif en présumer (producteur et consommateur en même temps), le réseau unidirectionnel vers un réseau bidirectionnel, abandonner le modèle d’une production centralisée vers une production décentralisée au plus près des centres de consommation, repenser le réseau en une multitude de mini-réseaux connectés ou isolés, intégrer la digitalisation, etc, soutient ce groupement.

Il s’agit aussi, selon le même organisme, de remettre à plat la réglementation afin de l’adapter aux nouvelles exigences de modernité basées sur l’optimisation des moyens de production, de transport et de distribution, le raccordement et la connectivité de nouveaux éléments comme le véhicule électrique, l’intégration des moyens de stockage, etc.

« Cela doit se faire en mettant en place des mécanismes simples accompagnés de financements appropriés pour les investisseurs, qu’il s’agisse d’un ménage, d’un industriel ou mettant en place des mécanismes simples accompagnés de financements appropriés pour les investisseurs, conclu le communiqué signé par, le président du Conseil d’administration du Cluster, Mustapha Aït Chafaa.

APS

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Rédactrice web, traductrice
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