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Electricité et gaz : Alimenter environ 2.500 zones d’ombre en 2020

Un nouveau système électrique à partir de l’été 2021.

«L’Algérie se dotera d’un nouveau système électrique interconnecté dès l’été prochain», a déclaré, hier à Alger, Abdelmadjid Attar, ministre de l’Énergie, lors d’une visite au siège de l’Opérateur système.

Attar réaffirme la détermination de son ministère et du gouvernement d’alimenter en électricité en en gaz les zones d’ombre, annonçant qu’«à fin 2020, environ 2.500 zones d’ombre, sur les 9.000 recensées, par le ministère de l’Intérieur, en seront alimentées». «Notre engagement est formel, infaillible : on finira par couvrir la totalité de ces zones», dit-il, relevant que la priorité sera accordée aux investissements et aux périmètres agricoles, et le paiement ne s’effectuera qu’une fois les installations achevées. La capacité nationale en électricité avoisine 17.000 mégawatts et couvrira les besoins des différents secteurs, dit le ministre. L’Opérateur système veille en particulier à l’équilibre permanent entre la consommation et la production, à la sécurité, à la fiabilité, et à l’efficacité de l’alimentation électrique.

Créé en janvier 2006, l’opérateur dispose de 6 centres de conduite, dont un national et 5 régionaux. Il a pris la décision de procéder au remplacement du système de conduite actuel par un autre de nouvelle génération technologique. Le système électrique est composé de réseaux de 400 KV, 22 à KV et 60 KV et les différentes centrales de production électrique réparties sur le territoire national. Le ministre a indiqué que le programme de Sonelgaz axé sur le gaz naturel couvrira les besoins nationaux d’ici 2030.

Le ministre souligne qu’il y a une étude avec le ministère des Énergies renouvelables et de la Transition énergétique, pour réduire les investissements en gaz naturel et les orienter vers les EnR, dont l’importance est érigée en une priorité nationale.
De son côté, Chemseddine Chitour, ministre des Énergies renouvelables et de la Transition énergétique, indique que «le premier gisement est celui des économies des énergies», relevant l’impératif de sensibiliser le citoyen contre le gaspillage en énergie et sur le nouveau modèle énergétique nécessaire pour l’Algérie.

Du programme des 22.000 mégawatts en énergie renouvelable, seulement 450 à 500 MW sont produits. Le ministre souligne que la création du ministère dédié à ces énergies est une preuve évidente d’une volonté politique d’aller de l’avant, et il réclame un Plan Marshal pour les EnR en y allant à pas mesurés. «L’Algérie a son propre génie, nous sommes déterminés à faire mieux que nos voisins», mentionne Chitour, qui ajoute que la pays dispose d’une fenêtre de 10 ans pour réussir la transition énergétique.

«On espère que 50% de l’énergie qu’on consomme viendra des EnR, pour concrétiser le nouveau modèle énergétique dans lequel Sonelgaz aura un rôle pionnier», dit-il. «Une étude est en cours pour introduire plus de rigueur dans la détermination du prix de l’énergie», annonce-t-il, en défendant le principe du juste prix en électricité ou en carburant, affirmant que la tarification ne doit en aucun cas être la même pour les gaspilleurs que les bons consommateurs.
Fouad Irnatene

El Moudjahid 

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Rédactrice web, traductrice
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