ALGER- La ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatima Zohra Zerouati a affirmé, mardi à Alger, que les taxes relatives aux déchets dangereux, produits pétroliers et sacs en plastique seront revues à la hausse dans le cadre du projet de Loi de finances (PLF) 2020.
Lors d’une conférence de presse tenue en marge de la célébration de la Journée internationale pour la préservation de la couche d’ozone, Mme Zerouati a indiqué qu’il existait plusieurs types de taxes relatives à l’environnement, dont la taxe sur le déstockage des déchets industriels spéciaux dangereux ainsi que la taxe sur les produits pétroliers et les sacs en plastique.
Dans ce cadre, la ministre a cité, à titre d’exemple, la taxe sur les sacs en plastique qui s’élèvera à 200 da/kg, dans le cadre du PLF 2020.
A cet effet, Mme Zerouati a rappelé que la taxe sur les sacs en plastique a quadruplé depuis son instauration.
L’augmentation de la taxe sur les sacs en plastique par kilogramme demeure « insignifiante », vu que le kilogramme est équivaut, selon les estimations, à 1.000 sacs en plastique, a-t-elle précisé, ajoutant que l’augmentation de la taxe vise à réduire l’utilisation de ces sacs.
Plusieurs unités spécialisées dans l’industrie plastique travaillent « illégalement », selon la première responsable du secteur.
Concernant les recettes de la taxe sur les sacs en plastique, Mme Zerouati a dit qu’elles seront versées au Fonds national de l’environnement, ainsi qu’au fonds des collectivités locales et au Trésor public.
A une question sur l’abandon de l’utilisation des sacs en plastique, la ministre a précisé que l’opération se faisait progressivement.
Reconnaissant la « difficulté » de remplacer les petites entreprises activant dans la fabrication du plastique, créées dans les années 90 dans le cadre du dispositif du micro-crédit, elle a indiqué que des concertations étaient en cours avec ces entreprises pour aller vers la fabrication de sacs en papier.
Moins de 3% de différents types de plastique sont recyclés quotidiennement, soit 200 tonnes par jour et 73.000 tonnes par an, a fait savoir la ministre, précisant que le tri et le recyclage des déchets étaient réalisés dans un cadre participatif entre les autorités locales et les petites entreprises activant dans le domaine du recyclage, au nombre de 1.900 à travers le territoire national.
A cette occasion, la ministre a annoncé le lancement, à partir du 21 septembre, coïncidant avec la Journée mondiale du nettoyage de notre planète, d’un mois de campagne contre les déchets plastiques, mettant à contribution les walis, la société civile, les entreprises économiques et les secteurs concernés pour assurer sa réussite.
La première responsable du secteur a, par ailleurs, annoncé le lancement, début octobre prochain, d’un atelier pour dresser le bilan des ateliers régionaux sur l’économie circulaire, qui sont sortis avec 292 recommandations réunies en sept (7) axes stratégiques qui constitueront les principaux éléments de la feuille de route de transition vers l’économie circulaire.
Aps