A l’initiative du ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatima-Zohra Zerouati, une campagne nationale de lutte contre le plastique et la sensibilisation pour son recyclage est prévu du 21 septembre au 21 octobre. En plus de l’enlaidissement des espaces publics, les déchets plastiques constituent une véritable bombe à retardement pour l’environnement.
Le plastique est certainement la matière la plus commune dans notre usage quotidien. Ses atouts sont reconnus : facile à porter, pas cher, polyvalent, léger et solide. En outre, ses applications brassent un large éventail. Paradoxalement, ce sont ces mêmes atouts qui le rendent très difficile à éliminer.
280 millions de tonnes de plastique sont produits dans le monde en 2013, soit plus près de 8.880 kilos de plastique par seconde, consommant 8% environ de la production mondiale de pétrole. Chaque année seulement 25% des déchets plastiques sont recyclés !
En Algérie, le problème se pose avec plus d’acuité encore, puisqu’il n’existe encore aucune stratégie sérieuse de collecte et de recyclage. Pourtant, selon les experts, la récupération des déchets en Algérie est une importante opportunité à saisir, car elle est nouvelle, utile pour la communauté, et surtout génératrice d’emplois et d’argent.
Selon un haut responsable au ministère de l’Environnement, les déchets ménagers représentent environ 13,5 millions de tonnes/an, soit un kilogramme par habitant par jour, dont près de la moitié peut être récupérée. Environ 45 % de ces déchets, soit 6,1 millions de tonnes, sont recyclables. Parmi ces 6,1 millions de tonnes, il y a 1,8 million de tonnes de papiers, 1,22 millions de tonnes de plastiques, 1,6 millions de tonnes de textiles et 300.000 tonnes de métaux.
Ceci pour une valeur approximative de 23 milliards de DA. C’est un véritable gisement. Or, il n’existe que 247 micro-entreprises qui opèrent dans la récupération des déchets et qui valorisent à peine que 5 ou 6 % de ce potentiel dont une partie est exportée.
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