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Transmission électrique : Le cahier des charges tarde à venir

Recommandé par l’ex-ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, le cahier des charges lié à la réalisation des grands projets et de projets complexes de transmission électrique, n’a toujours pas vu le jour. L’objectif initial était de réaliser des projets structurants dans les règles de l’art en intégrant les nouveautés technologiques. Plus que jamais, il y a nécessité d’aller vers les nouvelles technologies, de travailler sur les études de réseaux en optant pour des réseaux économiques. Une synergie s’impose.

Les maîtres d’œuvres sont sollicités pour intégrer la vision prospective et les décisions structurelles, comme l’intégration des énergies renouvelables et l’impératif de l’efficacité énergétique dans la structure générale des schémas directeurs de développement des réseaux. Sollicité par nos soins, le Dr. Saïd Beghoul, expert en énergie, précise que le cahier des charges en question devra fixer les exigences en termes de spécifications techniques du projet, de qualification des ressources humaines, de santé financière des entreprises postulantes, leur situation juridique et fiscale (solvabilité), etc. Le client, lui, «se réserve le droit de faire des visites chez le futur prestataire pour vérifier les moyens humains et matériels tels que spécifiés dans le cahier des charges». Cette manière de procéder «doit aboutir sur des fournisseurs potentiels et éviter les résultats infructueux».

A ce sujet, il y a lieu de rappeler qu’Abdelhamid Rais, président de l’Association des réseaux électriques à haute tension en Algérie, a souligné que les prévisions énergétiques à l’horizon 2028 confirment la tendance haussière de la demande en énergie électrique durant ces dernières années.

Pour répondre à cette demande, sont prévus, au cours des 10 prochaines années, dit-il, «la construction de plus de 15 000 kilomètres de réseau et 300 postes de transformation électrique haute et très haute tension». Ce challenge, ajoutait le même responsable, est «d’autant plus important, avec l’intégration des énergies renouvelables intermittentes ». Pour lui, «tous les efforts que nous accomplissons pour la performance du réseau ne seront pas porteurs de résultats durables s’ils ne sont pas partagés par l’ensemble des parties prenantes, industriels et scientifiques». Innovation, introduction de nouvelles techniques d’exploitation, de maintenance, de téléprotection et de téléréglage, dans le respect des exigences techniques, sécuritaires et environnementales.

Ce sont les principaux challenges que M. Raïs juge nécessaire à relever par le gestionnaire de réseau de transport d’électricité, dans l’objectif de réaliser, dans les 10 prochaines années, 15 000 kilomètres de réseau, précisant que «le souci sans cesse croissant de préserver et de respecter l’environnement rend incontournables les adaptations des moyens de couverture et de fourniture de besoins divers, variés et en perpétuelle évolution».

Par ailleurs, il convient de souligner que nombre de pays africains sont concernés par les projets de transmission électrique. Le CDC Group, la branche d’investissement étranger du gouvernement britannique, vient d’annoncer, rapporte l’agence Ecofin, qu’elle investira 300 millions de dollars dans le développement des réseaux électriques en Afrique, au cours des 5 prochaines années. Cet apport sera fait par le truchement de Gridworks, une entreprise qui sera lancée incessamment dans ce cadre.

La compagnie réalisera des investissements dans les réseaux de transmissions africains, mais également dans les infrastructures de distribution électrique.

Reporters.dz

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