Selon les dernières publications de l’IRENA, organisation intergouvernementale dont la mission principale est de soutenir les pays dans leur transition vers un modèle énergétique plus responsable et plus respectueux de l’environnement, les énergies renouvelables ne cessent de progresser à l’échelle planétaire depuis une dizaine d’années.
Cette tendance haussière, qui permet à la communauté internationale de poursuivre ses objectifs de lutte contre le réchauffement climatique, s’est confirmée une fois de plus en 2018.
En effet, 171 GW de nouvelles capacités de production renouvelables ont été installées aux quatre coins du globe l’année dernière.
Fort de cette progression, couverte à 84% par les énergies solaires et éoliennes, le parc renouvelable mondial affiche désormais une puissance cumulée totale de total 2.351 GW.
Le mixe énergétique mondial est donc désormais constitué à plus de 30% par des ressources énergétiques renouvelables.
Un trio de tête inchangé
L’étude de l’IRENA permet de constater que l’hydroélectricité représente 50% de la capacité renouvelable mondiale avec une puissance cumulée totale de 1.172 GW.
Largement exploitée depuis de nombreuses années dans diverses régions du monde, le potentiel de développement de l’hydroélectricité apparait aujourd’hui très limité.
C’est la raison pour laquelle cette ressource renouvelable ne progresse que faiblement d’une année d’une l’autre ( 2% entre 2017 et 2018).
Les énergies éoliennes et solaires représentent respectivement 24% et 20% des capacités renouvelables mondiales.
Le parc solaire mondial signe la plus forte progression (94 GW de nouvelles capacités, soit 24%) et établit sa puissance de production totale à 486 GW.
Même tendance haussière du côté de l’énergie éolienne (49 GW de nouvelles capacités, soit 10%) dont le parc de production s’élève désormais à 564 GW à l’échelle mondiale.
Les autres ressources renouvelables ont également continué de progresser, dans des proportions cependant plus modestes que le solaire et l’éolien.
Les capacités mondiales de production de bioénergie signent une belle augmentation de 5% (6 GW) en 2018. À contrario, on regrettera la faible progression du parc renouvelable marin qui ne croit que de 500 MW.
L’Asie en pleine révolution verte ?
“C’est grâce à leurs avantages compétitifs indéniables que les énergies renouvelables ont conquis la première place parmi les technologies utilisées pour créer de nouvelles capacités de production énergétique. La forte croissance enregistrée en 2018 se situe dans la prolongation d’une tendance constatée au cours des cinq années précédentes ; elle reflète la transition en cours vers les énergies renouvelables, qui sont aujourd’hui le moteur de la transformation énergétique mondiale”, explique Adnan Z. Amin, Directeur général de l’IRENA.
Le renouvelable a en effet le vent en poupe sur tous les continents. Mais c’est à l’Asie que l’on doit la forte progression de ces ressources respectueuses de l’environnement.
L’étude permet en effet de constater que plus de 60% des nouvelles installations énergétiques renouvelables sont apparues dans les pays asiatiques (dont le parc progresse ainsi de 11,4%) en 2018.
Si l’Europe signe une progression similaire à celle de 2017 (24 GW de nouvelles capacités, soit 4,6%), les auteurs du rapport soulignent la belle performance de l’Afrique, dont le parc renouvelable progresse de 8,4% (soit 3,6 GW de nouvelles capacités).
Enfin, grâce à ses 19 GW de nouvelles capacités, le parc renouvelable d’Amérique du Nord progresse de 5,4%.
“Après près de deux décennies de forte croissance annuelle, les énergies renouvelables ont ajouté autant de capacités nettes en 2018 qu’en 2017, un tassement inattendu des tendances de croissance qui soulève des inquiétudes sur la capacité à atteindre les objectifs climatiques de long terme”, s’inquiète l’IRENA.
“Il faut donc que le déploiement des énergies renouvelables accélère davantage si nous voulons atteindre les objectifs climatiques mondiaux et les objectifs de développement durable. Les pays qui tireront pleinement parti de leur potentiel en matière d’énergies renouvelables ne feront pas que décarboner leur économie: ils en tireront toutes sortes d’autres avantages socio-économiques”, estime à juste titre M. Amin.
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