Plus de deux milliards d’hectares de terre, auparavant productifs, sont actuellement dégradés en raison de la sécheresse et les pénuries d’eau qui ont amplifié le phénomène de la désertification, a alerté le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) QU Dongyu, dans une discours publié sur son site web.
S’exprimant lors d’une visioconférence à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, M. QU a fait constaté que la demande pour la nourriture, la nourriture animale, les fibres pour le papier, l’énergie, l’habillement et pour d’autres utilisations est en hausse alors que la santé et la productivité des terres arables disponibles sont en baisse.
Il a indiqué que près de 44 % des champs cultivés à travers le monde se trouvent en zones arides et les zones arides abritent près de 30% de la population mondiale, s’étendant sur plus de 100 pays.
Face a l’ampleur de la désertification des sols, aggravé par le changement climatique, le premier responsable de la FAO a estimé qu’un statu quo n’était pas envisageable et qu’une nouvelle approche était nécessaire afin de lutter contre la dégradation des sols, la désertification et la sécheresse pour que le monde puisse faire face à la hausse de la demande de nourriture de la population mondiale. « Nous avons besoin de nouvelles approches concernant l’utilisation des terres afin d’augmenter la productivité tout en évitant la dégradation des sols, la pollution et en protégeant les écosystèmes et la biodiversité, » a-t-il déclaré.
M.QU a indiqué que la production agricole, le transport, la distribution et le commerce alimentaires étaient confrontés à de nombreux défis, en particulier avec la pandémie du COVID-19, et qu’il était urgent d’agir vite afin de mettre un terme aux dégâts causés sur la terre et les sols et notamment face au problème de perte des sols.
M.QU a insisté par ailleurs sur la nécessité de soutenir les agriculteurs grâce à la fourniture d’outils innovants et par des aides financières qui leur permettraient d’adopter de meilleures pratiques.
Il a enfin souligné que la Décennie à venir sur la restauration des écosystèmes 2021-2030 qui sera supervisée par la FAO et par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), fournira des opportunités afin d’accélérer les actions visant à restaurer les écosystèmes mondiaux et des biens et des services durables issus des ressources naturelles.
APS