ORAN – L’hydrogène vert et les perspectives de sa production en Algérie a été le thème central d’une session sur « les énergies renouvelables, hydrogène et bioénergies », organisée dans le cadre du 7e symposium de l’Association algérienne de l’industrie du gaz (AIG), ouvert mardi à Oran.
Le Pr Hamada Boudjemaa, doyen de la faculté d’hydrocarbures et de chimie de l’université de Boumerdes a indiqué que l’hydrogène est une énergie propre et peu nuisible à l’environnement, soulignant qu’il a des caractéristiques environnementales très intéressantes et peut être utilisé comme carburant dans tous les secteurs dont le transport et l’industrie et comme matière première dans beaucoup de produits pétrochimiques.
Pour lui, l’Algérie a tous les atouts qu’il faut pour s’investir pleinement dans ce domaine: en l’occurrence les chercheurs, les centres de recherche, les infrastructures et les grandes compagnies pouvant être impliquées, en plus de la volonté politique très claire dans le sens de la production et l’utilisation de cette nouvelle énergie, déclarant « Il faut harmoniser toutes ces compétences et capacités et aller vers la création d’une technologie algérienne ».
Pour sa part, l’enseignante et chercheuse en chimie aux universités des sciences et de la technologie « Houari Boumediene » d’Alger et de Boumerdes, Abdessadek Zoulikha a soutenu que « l’hydrogène représente l’énergie de demain. C’est un vecteur très important pour le développement de tous les secteurs d’activité ».
Pour elle, le gaz naturel peut être une source principale pour la production d’hydrogène. « Nous avons une grande réserve de gaz naturel pour produire l’hydrogène, à savoir plus de 85% de méthane, très essentielle dans cette démarche ».
De son côté, Le chercheur Benarbaa Rafik, chercheur de l’université d’El Tarf a mis l’accent sur les potentielles utilisations de cette énergie, affirmant que l’hydrogène peut être une source très importante d’énergie pour l’Algérie. Il peut utilisé dans nombreux secteurs principalement le transport, pouvant à l’avenir même remplacer le gasoil.
Pour Messema Djillali, représentant de Sonatrach, l’Algérie a plusieurs atouts pour relever le défi de la production d’hydrogène grâce essentiellement à son immense potentiel solaire, éolien et hydrique et à son vaste territoire qui est en mesure de recevoir des installations solaires de hautes capacités lui garantissant la production de l’hydrogène à des coûts très compétitifs.
L’Algérie dispose aussi d’un réseau de pipelines de transport de gaz naturel vers l’Europe et aussi d’une longue expérience dans l’industrie du gaz naturel et de l’industrie pétrochimique, a-t-il rappelé.
Plus de 700 participants prennent part à ce symposium de deux jours dont des acteurs de l’industrie et des universitaires, pour débattre du rôle et à la place du gaz naturel dans la transition énergétique, indiquent les organisateurs.
Ce symposium aborde plusieurs axes thématiques subséquents traitant, entre autres, de l’amont et l’aval gaziers, du commerce international du gaz, du transport, de la distribution et des multiples usages du gaz naturel.
APS