ALGER- L’Algérie entend renforcer son arsenal juridique relatif à l’environnement en y introduisant le chapitre des changements climatiques, a indiqué dimanche à Alger une responsable au ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables.
« Nous travaillons avec plusieurs ministères pour intégrer dans l’arsenal juridique environnemental actuel une loi-cadre sur les changements climatiques », a affirmé Faïza Dahleb, directrice générale chargée des changements climatiques, à l’occasion d’une journée d’étude organisée par le ministère de l’Agriculture et le Développement Rural dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation.
Mme Dahleb a rappelé que l’Algérie, qui est signataire de l’accord de Paris sur le climat (2016), œuvre pour adapter sa législation au contexte actuel marqué par le phénomène croissant du changement climatique.
Dans ce cadre, elle a souligné les engagements de l’Algérie à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7% sur son fonds propre et d’augmenter cette ambition à 22% dans le cas où elle bénéficie du financement international, de transferts de technologies et d’aide pour le renforcement de ses capacités techniques.
Dans sa communication intitulée « La vulnérabilité du territoire face aux changements climatiques, Mme Dahleb a mis en évidence les conséquences des changements climatiques (sècheresses, inondations… ) qui pèsent sur l’agriculture entraînant souvent des baisse au niveau des récoltes stratégiques et une altération de la qualité des produits agricoles.
Evoquant les actions des pouvoirs publics en matière de lutte contre ce phénomène croissant, elle a cité notamment le Comité national climat (PNC) adopté par le gouvernement en septembre 2019.
« Ce comité affiche la politique climatiques du pays afin de protéger les ressources naturelles et les opportunités d’innovation, d’investissement et de création d’emplois et l’intégration des actions qui concerne la lutte contre les changements climatiques dans les plans de développement sectoriel », a-t-elle expliqué.
Pour sa part, Mme Hamama Nacib, du ministère de la formation professionnelle a insisté sur le rôle de la ressource humaine dans la préservation de l’environnement et le développement durable de l’agriculture.
A ce sujet, elle a mis en avant le rôle de son ministère dans la formation de la main d’œuvre qualifiée dans le cadre de la sécurité alimentaire et le développement de l’agriculture durable.
De son côté, Mme Sabrina Beggar de l’agence nationale des déchets a abordé la problématique du gaspillage alimentaire.
A ce titre, elle a évoqué l’enquête menée par son agence en 2019 pour appréhender les niveaux de gaspillage alimentaire dans la capitale pendant le Ramadan.
« Les résultats de l’enquête ont révélé que le gaspillage alimentaire représentait 19% du total des déchets ménagers « , a-t-elle rappelé.
APS