Le NAPEC 2025 sera une opportunité d’impulser l’énergie de demain. Le coup d’envoi de la 13e édition de ce salon est prévue demain lundi à Oran.
Cette édition du salon «Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition and Conference» (NAPEC 2025) est placée sous le thème «Accélérer l’énergie de demain et atteindre un mix énergétique efficace à travers les partenariats, l’investissement, l’innovation et la technologie».
Carrefour des hydrocarbures, énergies propres et hydrogène
La ligne directrice choisie pour l’édition 2025 reflète à la fois l’urgence climatique, les réalités industrielles et les mutations géo-économiques du secteur en Afrique et en Méditerranée. Placé au carrefour des hydrocarbures, des énergies propres et de l’hydrogène, l’événement se positionne comme un laboratoire de solutions concrètes où se nouent des alliances et se calibrent des feuilles de route capables de passer à l’échelle.
Ce choix thématique ne tient pas du slogan, en ce sens qu’il répond à une double contrainte de rythme et d’efficacité, avec l’idée que la transition ne se gagnera ni contre les systèmes existants ni sans capitaux massifs, mais par des trajectoires hybrides où les hydrocarbures, mieux opérés et décarbonés, cohabitent avec des filières bas carbone en montée en puissance. L’organisation parie ainsi sur une complémentarité assumée, celle de sécuriser l’approvisionne-ment, réduire l’empreinte, accélérer l’innovation et capter les bénéfices industriels localement, un cadrage qui épouse les attentes des marchés comme celles des décideurs publics.
Le contexte national donne à cette édition une résonance particulière. En effet, l’intérêt international accru pour le pays est perçu comme un avantage stratégique, propice à des investissements ambitieux et à la construction d’un écosystème durable et ouvert, alors qu’Oran s’affirme comme point nodal du dialogue énergétique entre l’Afrique et la Méditerranée. La participation renforcée du ministére des Hydrocarbures et des Mines, de Sonatrach, d’Agence nationale de Valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) et de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH) traduit un alignement des institutions nationales sur une transformation pilotée, où modernisation, transition et ouverture contractuelle marchent de concert.
Sur le plan industriel, l’Exploration & Production revient au premier plan dans un environnement présenté comme plus propice aux engagements à long terme, avec un accent sur l’amélioration des performances et la réduction des émissions sur toute la chaîne de valeur. L’écosystème visé englobe les ressources non conventionnelles et les technologies associées, dans une logique de portage des risques et de maturation des savoir-faire, tout en préparant des passerelles vers l’hydrogène et les usages bas carbone.
Un marché grandeur nature
La montée en puissance de l’hydrogène n’est pas abordée comme un horizon lointain, mais comme un chantier structurant à articuler avec les infrastructures existantes, les capacités gazières et la demande régionale, afin d’éviter les impasses technologiques et de maximiser les synergies industrielles. La décarbonation, elle, est envisagée comme un levier de compétitivité.
Considéré comme l’un des rendez-vous énergétiques les plus importants en Afrique et dans le Bassin méditerranéen, le NAPEC offre une plateforme internationale de haut niveau réunissant plus de 500 exposants représentant 60 pays: compagnies pétrolières nationales et internationales, fournisseurs de solutions technologiques, sociétés d’ingénierie, décideurs publics, centres de recherche et universitaires.
La promesse est celle d’un marché grandeur nature, où se comparent équipements, services et innovations, mais aussi modèles d’affaires et cadres partenariaux. L’objectif est moins de juxtaposer des vitrines que de faire émerger des coalitions de projet capables d’accélérer le passage du prototype à l’industrialisation, en mobilisant investisseurs, compagnies, institutions et centres de recherche et développement (R&D).
Une plateforme de dialogue africaine, méditerranéenne et mondiale
Le NAPEC rappelle ainsi sa vocation de plateforme de dialogue africaine, méditerranéenne et mondiale, puisque des leaders venus des 5 continents doivent réaffirmer leur intérêt pour des partenariats durables et des dynamiques économiques à fort impact, signe d’une confiance renouvelée dans le rôle de l’Algérie au cœur des flux énergétiques et des trajectoires de transition. Cette confiance, conditionnée par des résultats tangibles, se nourrit d’un alignement entre politiques publiques, régulation et industrie, et d’un engagement à co-construire des chaînes de valeur résilientes.
Au cœur des travaux, la recherche d’un équilibre entre sécurité d’approvisionnement et décarbonation, entre impératifs de court terme et investissements structurants, entre développement des contenus locaux et ouverture internationale. Le développement des compétences, de l’outil industriel et de la supplychain locale est posé comme un pivot, afin que la transition soit aussi une opportunité de création de valeur domestique et de montée en gamme technologique. Cette manifestation mettra également en lumière le potentiel géologique du domaine des hydrocarbures en Algérie, à travers des discussions techniques approfondies sur les défis géomécaniques et d’exploration des gisements pétroliers et gaziers.
En filigrane, cette édition veut dépasser l’opposition stérile entre «fossil fuels» et énergies propres en s’attachant à l’efficacité du mix final, où chaque vecteur est évalué à l’aune de son utilité, de son empreinte et de sa capacité à s’intégrer dans des systèmes flexibles. Le cap est clair : faire du salon non pas un simple rendez-vous d’affaires, mais un catalyseur où se discutent normes, se testent technologies et se sécurisent les conditions de bancabilité des projets, avec l’Afrique, la Méditerranée et le monde comme terrain d’application.
l’Horizons





