A Rotterdam, aux Pays-Bas, où s’est tenu la Forum mondial de l’hydrogène, l’Algérie, représentée par Sonatrach et le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Energie, chargé des Energies renouvelables, Noureddine Yassaâ, a fait part de sa capacité à s’ériger en un partenaire à grand potentiel en la matière. « L’hydrogène vert, en tant que carburant du futur, peut être produit à des coûts très compétitifs. Avec ses ressources, notamment solaire, l’Algérie peut devenir pionnière et un leader mondial», affirment les Dr. Mustapha Ben Abdelaziz et Zarzouni Tarek, enseignants à l’Université Alger-3. Aujourd’hui, la globalisation et la mondialisation obligent les pays à mettre en place des stratégies leur permettant de convertir leur économie.
En ce sens, soulignent les universitaires, en combinant sa position géostratégique et ses atouts naturels, « l’Algérie a tous les moyens pour mettre en œuvre des stratégies ambitieuses afin de relever ces défis ». Dans ce contexte, le secrétaire d’Etat, le Pr. Yassaâ, a souligné les progrès réalisés dans le développement du concept ‘‘Hydrogène Valley’’ « en Algérie, soutenu par l’agence néerlandaise pour les entreprises (RVO), ajoute la même source. Il a également mis en avant les efforts de l’Etat algérien pour assurer le succès de la transition énergétique nationale, en s’appuyant sur le grand potentiel du pays, en termes de ressources naturelles renouvelables et d’infrastructures disponibles, outre sa position géostratégique ».
Le même responsable indique que « l’Algérie aspire à jouer un rôle régional pivot dans la production, le transport et l’exportation d’hydrogène vert ». Enchaînant, le Pr. Yassaâ a relevé le rôle axial de Sonatrach et de Sonelgaz en tant que moteurs essentiels de cette transition, précisant que les deux groupes œuvrent à la diversification de leurs activités pour les élargir aux domaines des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert. Dans la même optique, le Pr. Yassaâ a mis en avant la nécessité d’établir des règles « justes et équilibrées » assurant l’équité entre les pays producteurs et consommateurs. Ces règles doivent prendre en compte « les caractéristiques socio-économiques de chaque pays, en vue de garantir une transition énergétique équitable et globale ».
Sur ce sujet, Moussaoui Ryadh, enseignant universitaire à Tébessa, affirme que le succès du développement de l’hydrogène vert en Algérie nécessite d’établir et d’adopter un plan d’action stratégique complet et intégré pour déterminer les priorités. Il est également question de « stimuler et développer des investissements dans la production, le stockage et le transport de l’hydrogène vert en utilisant les technologies d’électrolyse de l’eau les plus efficaces ». D’autre part, l’universitaire appelle à l’élaboration des politiques bien réfléchies pour relever les divers défis et obstacles qui entravent l’accélération du développement de l’économie verte, économie de l’hydrogène.
Rappelons que l’intérêt de l’Algérie pour l’hydrogène vert, à travers Sonatrach, se confirme de plus en plus. Les opportunités de développement d’un partenariat futur dans le secteur de l’hydrogène vert sont en cours avec la prestigieuse société belge John Cockerill. La compagnie nationale compte jouer un rôle de premier plan dans la production de l’hydrogène vert, en s’appuyant sur ses vastes ressources en énergies renouvelables, sa position stratégique et son expertise reconnue dans le domaine de l’énergie, la plaçant comme un partenaire de premier plan pour approvisionner le marché européen en cette énergie propre.
El Moudjahid