Les importations algériennes de panneaux solaires chinois au cours du premier trimestre de cette année ont atteint leur niveau le plus élevé, à la lumière de l’activité récente de mise en œuvre de projets d’énergie solaire.
Au total, la capacité d’importation de panneaux solaires algériens en provenance de Chine a atteint 460 mégawatts ( MW) entre janvier à mars 2025. C’est ce qu’indiquent les derniers chiffres de l’unité de recherches sur l’énergie (URE) basée à Washington. Ainsi, selon la même source, la capacité d’importation de l’Algérie en panneaux solaires chinois a enregistré en janvier la moyenne mensuelle la plus élevée de l’histoire du pays avec 390 MW.
Un niveau qui est tombé à 10 MW en février avant de remontrer à 60 MW en mars dernier. Ces importations avaient déjà enregistré un bond en capacité au cours du dernier trimestre 2024, atteignant 340 MW, le mois de décembre ayant enregistré la deuxième moyenne mensuelle la plus élevée de tous les temps avec une capacité de 200 MW. Dans l’ensemble, la capacité totale des importations algériennes de panneaux solaires chinois au cours de la période allant de 2023 au premier trimestre 2025 a totalisé 840 MW, selon l’URE.
En 2023, rappelons-le, les importations se sont limitées au seul mois d’octobre, tandis que les importations de l’année dernière se sont étalées sur cinq mois, y compris le dernier trimestre de l’année, selon la même source.En 2024, la capacité de production d’énergie solaire de l’Algérie s’est stabilisée à 462 MW. Globalement, la capacité de production d’électricité renouvelable du pays s’est stabilisée à 601 MW au cours de cette même période. Ces chiffres interviennent, faut-il le noter, alors que l’Algérie travaille actuellement sur l’installation d’une douzaine de centrales solaires.
Projet «Taqathy+»
Une opération entamée pour rappel en 2024, dans l’objectif d’augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix de production d’électricité à 27% d’ici 2030. Dans ce cadre, de grands projets sont au menu du secteur dont une bonne partie sont en partenariat avec des étrangers. Le projet «Taqathy+», cofinancé par l’Union européenne (UE) et l’Allemagne, entre dans ce cadre. Il a été lancé, le 14 avril dernier, en vue d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables, développer l’hydrogène vert et optimiser l’efficacité énergétique dans différents secteurs en Algérie.
Mis en œuvre par la GIZ sous la supervision du ministère de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, le projet «Taqathy+» s’étalera, notons-le, jusqu’en mai 2029. Financé par l’UE et le ministère Fédéral allemand pour la Coopération économique et le Développement (BMZ) à hauteur de 28 millions d’euros, le projet «Taqathy+» s’inscrit dans le prolongement du projet «Taqathy», lancé le 1er décembre 2022 et vise à déployer l’utilisation des énergies renouvelables, développer l’hydrogène vert et optimiser l’efficacité énergétique dans plusieurs secteurs.
Les objectifs de ce projet se déclinent en cinq axes principaux. Ils portent essentiellement sur le renforcement des capacités institutionnelles et techniques dans le domaine des énergies renouvelables, la création de conditions favorables à la mise en œuvre de projets d’énergies renouvelables, la mise à disposition d’outils pour le développement de l’économie de l’hydrogène vert, la mise en place d’une base de données sur les capacités nationales d’application de l’hydrogène vert, ainsi que la fourniture d’outils de planification et de suivi pour réaliser l’économie énergétique et réduire les émissions.
El Watan