Énergie solaire, cap sur une production de 15 gigawatts en 2035. «L’Algérie possède le champ solaire le plus important au monde» avec 3.000 heures d’ensoleillement par an.
«En Algérie, l’ensoleillement annuel moyen est évalué à 3.000 heures, avec une moyenne d’ensoleillement de 6,57 kWh/m²/jour. Avec un territoire composé de 86% de désert saharien et par son positionnement géographique, l’Algérie possède le champ solaire le plus important au monde. Si on devait comparer le solaire au gaz naturel, le potentiel solaire algérien est équivalent à un volume de 37.000 milliards de mètres cubes par an, soit plus de 8 fois les réserves de gaz naturel du pays, sauf que le potentiel solaire est renouvelable, contrairement au gaz naturel». Ce sont les termes d’une étude publiée en janvier 2021 par la fondation Friedrich Ebert en Algérie. Dominé par le solaire, le potentiel national en énergies renouvelables est énorme.
l’Algérie peut se satisfaire en énergies propres et à coûts réduits
À long terme, l’Algérie peut se satisfaire en énergies propres et à coûts réduits et approvisionner ses voisins du nord. Après avoir lancé le 1e appel d’offres en 2023, l’Algérie a amorcé le premier virage pour produire de l’énergie propre et atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée. Les premiers résultats tombent. Le directeur de l’efficacité énergétique au sein du Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE), Mourad Issiakhem, annonce qu’une production de 4 gigawatts sera atteinte d’ici à la fin 2024 ou début 2025.
Le même responsable, qui rappelle que l’Algérie, qui a mis en place une stratégie de transition énergétique d’une énergie fossile vers une énergie nouvelle et renouvelable, vise à atteindre à l’horizon 2035, grâce à des installations en énergies renouvelables, une production de 15 Gigawatts.
Ces objectifs sont ambitieux mais réalisables, compte tenu des vastes ressources solaires de l’Algérie et de l’expertise technique qui peut être exploitée grâce à des partenariats internationaux, estime Réda Amrani, ingénieur pétrolier, qui indique que «le pays doit relever des défis logistiques, notamment la nécessité d’investir massivement dans les infrastructures et la modernisation du réseau, pour garantir que les projets d’énergies renouvelables soient mis en œuvre et intégrés avec succès dans le mix énergétique national».
Les projets solaires de l’Algérie
«Le 2e appel d’offres, lancé par le groupe, en juillet 2023, concerne le projet de production de 1.000 MW « Solar 1.000 MW », à travers la réalisation de 5 centrales solaires photovoltaïques d’une capacité de 50 à 300 MW chacune, réparties sur 5 wilayas. Il est vrai que le projet a connu un certain flottement, au départ, mais depuis une année, les choses sont prises en main. L’Algérie n’a plus droit au retard. La transition énergétique presse.
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