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L’Algérie et Angela Merkel

Que seront les relations algéro-allemandes lorsque Angela Merkel quittera la scène politique allemande et mondiale à la fin de septembre prochain, après près de seize ans de règne ?

Une chose est sûre : l’Algérie n’a pas su profiter des seize ans au pouvoir de l’actuelle chancelière pour optimiser sa coopération avec l’Allemagne, notamment en ce qui concerne le transfert de savoir-faire. Quand la chancelière Angela Merkel quittera ses fonctions au terme d’un quatrième mandat, une page d’histoire va se tourner pour l’Allemagne et pour le monde.

La coopération entre l’Algérie et l’Allemagne, qui se décline dans divers domaines, aurait pu largement être meilleure, car elle recèle un fort potentiel.

L’Algérie aurait pu profiter de l’expertise reconnue et de la haute compétence technologique de l’Allemagne. Angela Merkel bénéficie d’une excellente image auprès des Algériennes et des Algériens, entre autres pour sa gestion humaine de la crise migratoire. Merkel, qui n’est venue qu’une seule fois à Alger, incarne une attitude et des valeurs qui vont manquer aux démocrates de la planète entière.

Une dame qui a réussi à s’imposer avec humilité et détermination comme un pilier de la stabilité, de l’éthique et de la raison.

Une grande dame qui a toujours manifesté une solidarité admirable vis-à-vis des pays en crise et connue pour sa disponibilité à mettre la puissance croissante de l’Allemagne au service de la construction ô combien difficile de la paix et de l’éthique dans les relations entre les nations. Dans ses rapports avec l’Algérie, Angela Merkel a été très rationnelle et n’a jamais versé dans le paternalisme.

Durant ces années Merkel, les fondamentaux des relations algéro-allemandes se sont déclinés notamment dans l’assistance technique. Depuis plusieurs décennies, des experts allemands n’ont cessé de venir appuyer leurs collègues algériens.

La GIZ, qui travaille pour le compte du ministère fédéral allemand de la Coopération économique, a mené de nombreux projets en Algérie portant sur la gouvernance environnementale, l’efficacité énergétique ainsi que le développement local et durable.

D’autres projets consistent en l’amélioration des opportunités d’emploi dans les services municipaux, un appui pour la mise en place de l’Institut des sciences de l’eau et de l’énergie et du changement climatique à Tlemcen, la promotion du rôle des femmes, la coopération décentralisée entre les villes algériennes et allemandes, mais aussi le programme dit «Jeunesse et emploi». Près de 200 entreprises allemandes activent en Algérie.

Dans le domaine énergétique, l’Algérie et l’Allemagne sont notamment liées par un partenariat dans le renouvelable et l’économie d’énergie.

Dans le secteur des hydrocarbures, la société DEA Deutsche Erdoel AG est un solide partenaire de Sonatrach. Dans la filière mécanique, des partenariats d’envergure pilotés par le groupe Daimler concernent la production de véhicules de la marque Mercedes-Benz.

Tous ces projets de coopération ont été certes très utiles à l’Algérie, mais cette dernière aurait dû profiter au maximum des années Merkel pour bénéficier du savoir-faire allemand afin de rendre l’économie algérienne moins dépendante des énergies fossiles.

El Watan

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