Dernières nouvellesEnergies renouvelables

Énergie : Un moteur du développement économique

172 milliards de DA de créances non recouvrées pour Sonelgaz

Le ministre de l’Energie, M. Abdelmadjid Attar, a indiqué, hier à Alger, lors d’une rencontre des cadres gestionnaires du secteur du secteur co-présidé avec le ministre de la Transition énergétique et des énergies renouvelables, Chams Eddine Chitour, que pour accomplir avec succès les objectifs assignés «nous devons travailler davantage sur le renforcement de la coordination entre les différents services».

C’est dans cette optique que «nous avons lancé un projet de modernisation et de numérisation de notre système d’information qui contribuera grandement à l’amélioration de la communication du secteur», a-t-il mentionné.
Les deux ministères entretiennent une relation consubstantielle. «Nous avons exactement la même mission à réaliser et le même objectif à atteindre», dira M. Attar.
La rencontre d’hier a pour objectif d’accélérer la mise en œuvre du programme du secteur incluant notamment le développement des énergies renouvelables. Cette rencontre, souligne le ministre, «intervient dans un contexte économique et financier difficile marqué par la chute des prix des hydrocarbures et l’impact important de l’épidémie du Covid-19 sur l’économie nationale et mondiale». Et de poursuivre : «Nous devons faire face à d’importants défis et mobiliser toutes les synergies et les compétences pour les relever.»
Rappelant que le gouvernement a programmé, au cours de cette année, une série de mesures visant à protéger l’économie nationale, relancer la croissance et encourager l’investissement public et privé, M. Attar rajoute que le Président de la République «a mis au cœur de ses priorités la satisfaction des besoins énergétiques fondamentaux des populations et du pays».
Ce qui est attendu dans ce cadre, précise t-il, est «d’assurer un cadre de vie de qualité à tous les citoyens à travers la garantie à l’accès à l’électricité et au gaz, et d’inciter au transfert des activités économiques du littoral vers l’intérieur du pays dans une logique d’élimination définitive des disparités de développement, par le biais d’un meilleur  usage de l’énergie en tant que créatrice de richesse et d’emploi».
Le secteur de l’énergie est le moteur du développement économique et social du pays, a-t-il également soutenu, tout en mettant en relief les principaux objectifs de la feuille de route dont l’impératif d’assurer la sécurité énergétique des différents secteurs économiques et des ménages ainsi que la nécessaire valorisation des hydrocarbures en vue de maintenir un niveau appréciable de revenus engrangés par l’exportation du pétrole et du gaz afin de contribuer ainsi au financement de l’économie et du développement industriel.
Le taux d’électrification enregistré à fin 2019 avait atteint les 98% (10 millions de clients) tandis que celui de raccordement aux gaz est de 62% (6 millions de clients) à la même échéance, rappelle le ministre de l’Energie précisant que ces résultats ont été obtenus à la faveur de la mobilisation par l’Etat de 600 milliards de dinars. Pour la période 2020-2024, il est prévu le raccordement de 140.000 foyers à l’électricité et prés de 370.000 autres au gaz, a-t-il informé.
Le ministre précise que l’effort des raccordements de la population aux énergies doit s’accomplir avec priorisation des activités créatrices de richesse et d’emploi tels l’agriculture, l’industrie et les investissements divers ainsi que le désenclavement des zones d’ombre.
M. Abdelmadjid Attar a fait savoir que la satisfaction de la demande nationale en carburant relève d’une priorité, en vertu du programme d’optimisation de l’outil de raffinage existant, tout comme la révision du portefeuille des projets. Il a insisté sur le suivi rigoureux des projets, l’intensification du dialogue et de la communication, un traitement fiable de l’information et l’amélioration des prestations.

172 milliards de DA de créances non recouvrées pour Sonelgaz

Sans le soutien de l’Etat, Sonelgaz aurait fait faillite, a indiqué le ministre de l’Energie lors d’un point de presse. Les créances de l’entreprise ayant augmenté, notamment durant cette année marquée par le coronavirus, ont atteint les 172 milliards de dinars, a-t-il informé. Le P-dg du groupe, Chaher Boulakhras, a, à ce titre, annoncé que des procédures seront bientôt engagées par  Sonelgaz pour récupérer ses créances, notamment auprès de ses clients institutionnels et industriels.
Evoquant la 23e réunion du comité ministériel conjoint de suivi Opep et non Opep (JMMC), il fera savoir que l’accord de l’Opep+ en vigueur depuis le 1er mai dernier a permis «un regain progressif du marché pétrolier qui se stabilise désormais aux environs de 40 dollars depuis plus d’un mois». «Nous sommes décidés au sein de l’Opep et des pays qui se sont joints à cette organisation à défendre le marché et à prendre toutes les décisions nécessaires assurant une stabilisation des prix», a encore soutenu M. Attar.
Il ajoute que l’Opep œuvre à maintenir le prix du baril au-dessus des 40 dollars jusqu’à la fin de l’année en cours et puis raffermir davantage le marché dès l’année prochaine tenant compte des prévisions de la croissance mondiale devant atteindre un taux de 4,6%.
En ce qui concerne la situation de la demande mondiale en produits énergétiques durant l’année 2020, M. Attar a fait état «d’une perte de plus de 9 millions de barils par jour et d’un surplus de production de
2 millions de barils», en raison du ralentissement  de la demande du secteur des transports aérien et terrestre, à l’exception du domaine maritime dont l’activité n’a pas enregistré de baisse, a-t-il relevé.

Sortir des énergies fossiles

De son côté, le ministre de la Transition énergétique et des énergies renouvelables, Chems Eddine Chitour, a soutenu que la tendance mondiale en matière de consommation de l’énergie est celle de sortir des énergies fossiles au bénéfice du développement des énergies renouvelables. Il a indiqué que l’objectif tracé pour l’année 2021 dans le cadre de la feuille de route du secteur consiste à économiser un taux de 10 % de l’énergie consommée actuellement, soit 6 millions de tonnes par an.
«Le développement des énergies renouvelables s’inscrit dans l’objectif de permettre à l’Algérie d’émerger dans la sphère économique mondiale», a-t-il plaidé.
«Nous sommes obligés d’aller vers l’énergie électrique», a-t-il soutenu en insistant sur l’impératif de promouvoir le processus de reconversion dans l’automobile pour en finir avec l’addiction au diesel et à l’essence».
Il fera part d’une concertation permanente avec les autres ministères en vue de réussir le programme des énergies renouvelables portant notamment sur la création des centrales solaires et géothermiques.

El Moudjahid

Author Details
Digital Communication
×
Digital Communication
Latest Posts