Pas moins de 63 022 arbres plantés à travers la wilaya de Sidi Bel Abbès. C’est le bilan en matière de plantation d’arabes, depuis 2017, menée sans relâche par l’association écologique «Jeunesse volontaire» dans le cadre du projet «un bélabesien, un arbre».
«Dans ce lot, 22 arbres ont été plantés au niveau de la pépinière de Sidi Bouazza El Gherbi (ex-Bremer) par des enfants trisomiques dans le cadre d’un partenariat inter-associatif avec l’appui des équipes de l’émission ‘‘Jardins des anges’’ d’Alger Chaine 3», explique Sidi Ahmed Ayadoun, président de l’association. Rencontré samedi sur l’esplanade du 1er Novembre (ex-Carnot), où se tenait une campagne (du 21 septembre au 21 octobre 2019) de sensibilisation sur le recyclage des déchets, Ayadoun compte renforcer les actions visant à sensibiliser les citoyens aux questions environnementales dans la wilaya. «Nous croyons à la nécessité d’opérer un travail de fond pour la préservation de l’environnement.
Nos efforts vont essentiellement vers les écoliers et les associations de quartiers», révèle-t-il. Aux cotés d’une soixantaine de bénévoles, adhérents à l’association, il s’attèle depuis plusieurs jours à redonner vie au site de Sidi M’hamed Benali à travers une vaste campagne de nettoiement et de plantation. Mais c’est au niveau de la pépinière de l’ex-Bremer (5 hectares) que s’effectue un travail méthodique et plein d’entrain pour constituer une véritable plateforme environnementale. «Sur ce site, nous comptons réaliser une maison écologique propre à l’association», indique Samir, à peine 25 ans, membre de Jeunesse volontaire. Cette structure, d’une superficie de 250 m2, devra être dotée d’ateliers pour enfants et d’une salle de conférence pour l’éducation environnementale.
«Nous nous efforcerons avec nos partenaires institutionnelles et privés de réunir les fonds nécessaires pour le lancement du projet. Je crois que cela est possible au vu des résultats concrets et probants des actions menées jusque là par l’association», estime M. Ayadoun. En effet, l’association Jeunesse volontaire ne cesse, depuis sa création en 2010, de récolter les fruits d’un travail assidu en distinguant au niveau national et international.
En 2017, l’association a reçu à Bonn (Allemagne), les trophées Initiatives climat (ICAF) 2017 pour les pays d’Afrique francophone, et ce en marge de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP23). Elle a été primée dans la catégorie «Organisations de la société civile» pour son projet «Un Bélabessien, un arbre par jour», consistant à planter 60 000 arbres dans les 52 communes de la wilaya de Sidi Bel Abbès. «Ce projet a été réalisé dans le cadre d’une action de sensibilisation visant l’atténuation des changements climatiques», indique notre interlocuteur. La principale phase de réalisation du projet s’est déroulée sur un mois.
Selon la fiche de présentation des trophées ICAF 2017, les principaux objectifs assignés au projet de l’association Jeunesse volontaire sont la sensibilisation des gestionnaires des Assemblées populaires communales au rôle de l’arbre dans la lutte contre le réchauffement climatique et à la protection de l’environnement, l’adhésion des associations locales et des clubs verts à l’intensification de la plantation d’arbres en milieu urbain et l’amélioration de la biodiversité. Le projet s’est réalisé en trois phases qui se sont étalées de septembre 2016 à avril 2017. Au total, 40 associations et clubs verts ont été mobilisés pour la plantation de pin d’Alep, cyprès commun, caroubier, frêne, mélia, sophora et platane.
L’ICAF a pour objectif, entre autres, de valoriser les actions les plus exemplaires en relation avec la question du climat et de renforcer les capacités des porteurs de projets. Plus récemment, le 7 octobre 2019, l’association a été admise comme membre, de façon permanente, de la Convention des nations unis sur la lutte contre la désertification. La Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), signée à Paris le 17 juin 1994, est entrée en vigueur en décembre 1996.
Ratifiée par 196 Parties, la CNULCD constitue l’enceinte internationale privilégiée pour traiter du phénomène de désertification et de dégradation des terres en zones sèches. Elle se distingue par la priorité accordée à l’Afrique, le lien explicite entre lutte contre la pauvreté et protection de l’environnement et la dimension participative de sa mise en œuvre.
El Watan