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Cap Djenet (Boumerdès) : Projet de station de traitement des rejets de la centrale électrique

La nouvelle centrale électrique de Cap Djenet aura enfin sa station de traitement des déchets chimiques.

En effet, à l’occasion de la récente visite à Boumerdès de la ministre déléguée à l’Environnement, le Professeur N. Benharath, une convention pour la réalisation de cette station au niveau même de la centrale a été signée par Daewoo Engineering & Construction de la Corée du Sud et une entreprise algérienne agréée par le ministère de l’Environnement, Green Sky.

Le coût de l’investissement est évalué à plus de 105 MDA alors que le délai de réalisation a été fixé à 12 mois. Il est question de 6 étapes dans le traitement des déchets (chargement automatique, combustion par gazéification, postcombustion de 1200° à 1600° ; monitoring avec automate, ajouts d’additifs pour neutralisation et filtration des fumées par voie sèche) ; soit un traitement par voie thermique.

La ministre a déclaré que «cette station revêt une importance capitale en raison de la haute toxicité des produits qui étaient jusque-là stockés au niveau de trois bassins. Mais on n’est pas à l’abri des accidents. Nous avons contraint l’entreprise sud-coréenne à prendre ses responsabilités d’une station de traitement».

Il est vrai que des produits tels que l’ammoniac, le HCL, le Noah, l’acide nitrique et l’inhibiteur d’acide étaient employés dans le nettoyage des turbines et tuyauterie depuis juin 2019, date de l’entrée en exploitation de la seconde centrale électrique de Cap Djenet.

Elle déverse jusqu’à 15 000m3 de liquides chimiques avec, à sa proximité, une station de dessalement d’eau de mer et une aire agricole de 16 000m2. Des citoyens riverains s’en étaient plaints et une visite d’inspection de la ministre qui avait précédé celle-là avait confirmé les craintes. Auparavant, la ministre déléguée s’était rendue au centre d’enfouissement de Corso pour le lancement du second casier du CET.

Elle a également pris connaissance du système d’isolement thermique mis au point au niveau de la briqueterie de Tidjelabine par des jeunes ingénieurs algériens qui ont adopté ce matériau disponible et bon marché en Algérie avec des qualités techniques, écologiques, énergétiques et économiques très appréciables : «Il permettra la réduction de 50% la consommation d’énergie dans le bâtiment», a plaidé un représentant de l’entreprise.

Il a aussi interpellé la ministre sur la nécessité «de l’accompagnement des pouvoirs publics pour adopter un système de construction mixte qui allie béton et brique. L’Algérie s’est engagée à construire 100 000 logements avec ce procédé depuis deux ans, mais on ne voit rien venir.»

El Watan

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