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Même à 11 dollars le baril, l’Algérie ne vend pas son pétrole à perte

Selon le Ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, la baisse drastique du prix de pétrole n’affectera pas l’Algérie. Il assure, dans ce sens, que le marché pétrolier reprendra son cours dès le début du second semestre 2020.

En effet, lors de l’installation de Rachid Nadil au poste de directeur général de l’Autorité de Régulation des Hydrocarbures par le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab; a fait savoir que malgré le très bas niveau des cours de l’or noir, il n’y a pas de quoi s’alarmer face au contexte actuel du marché pétrolier; car la situation n’est pas préoccupante puisqu’il s’agit d’une crise inhabituelle. Selon lui, une fois la pandémie du Coronavirus éradiquée; les cours devraient revenir à la normale, et ce dès le début du second semestre de l’année en cours.

Lors de la même investiture, le ministre de l’Énergie a révélé que l’Algérie a sollicité des réunions en visioconférence; pour dialoguer avec les membres de l’Opep; vu les dernières fluctuations du marché pétrolier; souligne par le média arabophone Echorouk. Dans ce sens, l’intervenant a dénoté que même si le Sahara Blend (référence pour le pétrole Algérien); « a chuté au plancher des 11 dollars le baril, cela ne signifie en aucun cas que l’Algérie entre en phase de pertes », précise la même source.

Par ailleurs, très optimiste, il a fait savoir que la société pétrolière et gazière Sonatrach, a élaboré un plan de travail post-pandémique; rassurant que la reprise de l’économie mondiale reprendra rapidement l’activité durant les prochains mois. « Tous les pays voudront rattraper la croissance à laquelle ils ont échappé à cause de la pandémie du Coronavirus »; a indiqué Arkab.

Concernant la baisse historique de la semaine dernière, le ministre a expliqué que cela a été enclenché en raison de l’abondance du pétrole sur le marché; ce qui a saturé les stocks mondiaux; impactant ainsi négativement les prix de l’or noir. Soulignons que la fermeture des usines et la suspension des activités industrielles; ces mesures visent à freiner la dissémination inexorable du Coronavirus; ont pleinement participé à la baisse de la demande du pétrole.

Sahara Blend.. Vers une reprise des prix ?

L’expert en énergie et chercheur au centre de développement des énergies renouvelables (CDER – Alger), Mahmah Bouziane; s’est entretenu avec notre source le 22 avril; à laquelle, il a expliqué que l’effondrement soudain (en 24 heures) du prix du pétrole américain de 18 à -37 dollars le baril; est une première dans l’histoire de l’industrie pétrolière.

La raison est que le contexte sanitaire que vit le monde actuellement a paralysé toutes les activités industrielles, suspendant également les échanges aériens et maritimes; a rappelé le spécialiste. De son point de vue d’expert, il a confirmé que les spéculations entre les investisseurs qui parient sur des cours de matières premières ont déséquilibré la balance et ainsi saturé les capacités de stockage. Ces investisseurs détenteurs de « contrats futurs » se sont mis en terrains négatifs, ce qui a causé ce revers; a souligné Mahmah.

Pour lui, cette grave crise des prix n’est que temporaire. Par ailleurs, il a confié que jusqu’à présent le Sahara Blend est dans la zone de sécurité; accompagné du brut de Brent. Néanmoins, cette sécurité dépendra des indicateurs post-effondrement du marché pétrolier, car le prix du brut de Brent a reculé de 23.76 à 19.68 dollars ce 22 avril; a confié l’expert.

Selon lui, la reprise des cours du pétrole à des niveaux élevés proches du niveau moyen de l’année 2019; ne pourra se concrétiser qu’après la levée du confinement sanitaire, et le retour des échanges aériens, maritimes et terrestres; ceci ne verra le jour, qu’après la pandémie. Mahmah estime que la communauté internationale devra conjuguer ses efforts, sous la forme d’un pacte économique international et solidaire afin de relancer l’économie mondiale.

Dzair Daily

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