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Lutte contre le changement climatique : l’Algérie classée à la 47e place

Dans son rapport annuel pour l’année 2019, Germanwatch, une association environnementale qui s’engage, depuis 1991, pour un ordre mondial plus juste et la préservation des bases de subsistance, classe l’Algérie à la 47e place en matière d’indice de performance pour lutter contre le changement climatique.

Le classement est fait sur la base des efforts effectués par les pays en matière de lutte contre le changement climatique. L’Algérie vient en fin de liste des 14 pays classés en zone orange, précédée par Chypre et suivie par l’Irlande à la 48e place, un pays classé directement dans la zone rouge. La Suède préserve encore une fois sa première place.

Néanmoins, ce pays est considéré quatrième dans le classement des pays dans la mesure où les trois premières places sont restées vides : aucun pays n’a pu atteindre les exigences fixées pour lutter contre le changement climatique. Selon ce rapport, l’Algérie est dans la zone orange, occupant ainsi la 47e position en matière d’Indice de performance pour lutter contre le changement climatique. L’Indice de performance climatique (IPC) est un classement par pays, évaluant la performance de la protection du climat de 57 pays et l’UE qui représentent environ 90% des émissions de gaz à effet de serre mondiales.

Dans sont rapport pour l’année 2019, l’Algérie perd deux places par rapport aux résultats de l’édition précédente. L’ONG Germanwatch, en matière de CCPI (Climatique changement performance indix)prend en compte quatre critères en matière d’indice de performance climatique (IPC), à savoir émissions du gaz à effet de serre (40% pondération), énergies renouvelables (20% pondération), consommation énergétique (20% pondération) et les politiques climatiques (20% pondération).

Notre pays est noté «mauvais» en matière d’émissions de GES et de politiques climatiques. «Même si l’Algérie a une consommation ‘‘intermédiaire’’ d’énergie, les experts du pays soulignent que le faible niveau actuel de consommation d’énergie soit plus un résultat de la situation économique du pays que de politiques efficaces en matière d’efficacité énergétique», lit-on dans ce rapport. Par ailleurs, l’Algérie est notée «très mauvaise» en matière des énergies renouvelables.

L’Algérie figure parmi les cinq pays les moins bien classés en matière des énergies renouvelables. Il convient de noter qu’aucun pays n’a atteint le premier rang en ce qui concerne l’indice de performance pour lutter contre le changement climatique. De ce fait, les trois première places sont restées vides faute de trouver un pays qui répond aux exigences en matière de CCPI .

Questionné à propos de ce classement, Sofiane Benadjila, ingénieur agronome, reconnaît que l’Algérie a établi ces dernières années des programmes très ambitieux. Mais cet agronome admet en même temps que les résultats des programmes lancés restent modestes. «On doit aussi reconnaître que les réalisations ont été modestes, sinon insignifiantes comparées aux objectifs fixés», fait-il remarquer. Notre interlocuteur estime que l’Algérie «a pris énormément de retard en matière d’adaptation et d’atténuation des effets des changements climatiques».

Et d’ajouter : «Ce classement, qui tient compte de 56 pays, à la 47e place, l’Algérie est la plus mauvaise. Comme l’année dernière, la Suède est première dans le classement des pays mais occupe la quatrième place du groupe des pays les plus performants de l’IPC avec mention ‘‘bien’’.» «Le pays continue à afficher des performances classées relati­vement bien dans les catégories des énergies renouvelables et des émissions de GES.

Cependant, les émissions de GES dimi­nuent beaucoup plus lentement si l’on exclut les émissions de UTCATF», fait-on état dans ce rapport. «La croissance nette des forêts et les fluctuations natu­relles des émissions du secteur agricole expliquent la baisse des émissions du secteur UTCATF», explique-t-on dans ce document. Faut-il rappeler que la Suède a adopté un objectif à long terme, visant à atteindre zéro émissions nettes d’ici 2045.

Néanmoins, «les experts du pays critiquent le manque de straté­gie claire pour atteindre ces objectifs». Ces derniers soulignent : «Pour s’aligner sur une trajectoire bien au-dessus de 2°C, la Suède doit avoir zéro émissions nettes en 2030 et, en particulier, réduire ses émissions liées à la consommation».

El Watan

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