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Énergies renouvelables : Seuls 390 MW de capacités installées depuis 2010

Selon un bilan de l’activité effectué par le commissariat aux énergies renouvelables, les capacités installées dans ce type d’énergie en Algérie depuis 2010 avoisinent les 400 MW. «Les réalisations des capacités installées en énergies renouvelables entre 2010 et 2019 sont évaluées à 390, soit 1,8% des 22 000 MW de la capacité totale à déployer à l’horizon 2030», explique Noureddine Yassa, commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique.

Détaillant la répartition de ce potentiel énergétique installé, le même responsable, rapporte l’APS, évoque 25 MW en solaire thermique de la centrale hybride solaire-gaz, sise à Hassi R’mel, d’une capacité totale de 150 MW réalisée par Neal en 2011. Ainsi que 21 centrales solaires photovoltaïques réalisées entre 2014 et 2017 dans le Sud et les Hauts Plateaux, d’une capacité totale de 343 MW. «Ce bilan décennal comprend également une centrale pilote multi-technologies de 1,1 MW déployée en 2014 à Ghardaïa, d’une ferme éolienne de 10,2 MW installée à Kabertène (Adrar) en 2014, réalisées par SKTM/Sonelgaz et enfin une centrale solaire photovoltaïque de 10 MW mise en service en 2018 à Ouargla par Sonatrach.» «Des installations de petites capacités, notamment le solaire, sont aussi à comptabiliser dans les sites isolés, écoles, édifices publics, stations-service, pompage solaire, éclairage public et autres», énumère le même responsable. Il s’agit toutefois de petites capacités et d’initiatives isolées qui sont en deçà du potentiel à développer et ne peuvent être admises dans le bilan général. «Le financement de tous les projets cités a été assuré par le Trésor public…

Il reste cependant dérisoire par rapport à l’enveloppe globale consentie pour l’ensemble des activités liées au secteur de l’énergie dans le pays», indique Noureddine Yassa. Faisant le parallèle entre les capacités réalisées pour la production d’électricité à partir du gaz et celles à partir de ressources renouvelables durant la dernière décennie, notre interlocuteur note que le potentiel installé sous forme de turbines à gaz a pratiquement doublé en passant de 11 000 MW en 2011, à près de 21 000 MW en 2019. «Toute la priorité a été accordée au développement de la production de l’électricité à partir du gaz naturel» regrette M. Yassa. Pour rappel, le programme national de développement des énergies renouvelables adopté en 2011, s’étendant sur une période allant à l’horizon 2030, incluait la création de 12 000 MW destinés à la consommation domestique (se répartissant entre 7200 MW de solaire thermique, 2800 MW de solaire photovoltaïque et 2000 MW d’éolien), ainsi que 10 000 MW destinés à l’export.

Ce programme a été actualisé en 2015 en le destinant exclusivement à la consommation locale afin de constituer une part de 27% du mix électrique national. «Sur un total de 22 000 MW, la part du photovoltaïque a été portée à 13 575 MW, celle de l’éolien à 5010 MW, 2000 MW pour le solaire thermique, 1000 MW issus de la biomasse, 400 autres issus de la cogénération ainsi que 15 MW de la géothermie.»

Ceci avec l’engagement de l’Algérie, dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 7% avec ses fonds propres et 22% conditionnés en aides internationales avec le renforcement des capacités d’utilisation des énergies renouvelables. 

El Watan

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